Portrait :
Chapeau mesurant
de 3 à 10 cm de diamètre, hémisphérique puis convexe-aplani, originellement
jaune citrin et le restant longtemps à la marge, très rapidement roux-orangé,
brun-orangé à brun châtain avec l’âge (restant jaune citrin dans la var.
flavogriseus), visqueux-adhérent mais jamais glutineux, rugueux au toucher ;
marge débordante, appendiculée de voile partiel cotonneux jaune.
Pores légèrement
décurrents en filet, amples, polygonaux radialement étirés, jaune citrin clair
au début puis devenant gris depuis le pied, gris-brun terne chez l’adulte à
l’exception de la marge restant jaune clair jusqu’à la vétusté, non bleuissants
au toucher.
Pied mesurant 4-12 × 1-1,8 cm, cylindrique à bas
arrondie, ocre jaunâtre devenant roussâtre avec l’âge depuis la base, jaune
citrin au sommet, portant un manchon de voile partiel (anneau) cotonneux jaune
étalé sur 1-3 cm de la moitié supérieure du pied.
Chair jaune dans
le pied, blanchâtre dans le chapeau, en général à peine bleuissante mais
parfois nettement bleuissante dans le chapeau selon les récoltes.
Odeur et saveur
acidulées.
Écologie : Exclusivement associé aux mélèzes (Larix
spp.), surtout sur terrains très humides et riches en calcium, aux étages montagnard
et subalpin. Actuellement connu uniquement dans l’aire de répartition naturelle
de son hôte.
Répartition mondiale : Alpes centrales, en limite
d’aire occidentale en France (Alpes du Nord et Hautes-Alpes). Également signalé
en Terre-Neuve (Canada) et probablement présent, mais rare, dans d’autres
régions péri arctiques où les mélèzes sont présents.
Confusions possibles : L’habitat sous mélèzes est
caractéristique des bolets du genre Suillus,
section Larigni, qui regroupe des espèces encore mal définies et souvent
confondues. Suillus bresadolae est original par son voile partiel jaune
non glutineux, qui le caractérise. Des formes sombres de Suillus viscidus (f.
obscurus, assez courante), à voile parfois jaunâtre mais visqueux et à
pores jamais jaunes, ont été souvent été confondus avec S. bresadolae.
Histoire : Cette espèce fut décrite par le mycologue
franc-comtois Quélet sur la base de récoltes et d’une planche très
représentative de l’abbé Bresadola dans le Trentin italien. Après avoir été
longtemps oubliée, elle a été réhabilitée dans les années 1970 et est
actuellement bien définie au sein du complexe d’espèces gravitant autour de Suillus
viscidus.
Bibliographie :
https: //www.pharmanatur.com/Mycologie/Suillus%20bresadolae.htm
Pierre-Arthur Moreau(AdoniF),2023