Cette espèce a une cuticule fortement calcifiée ; sur la carapace, le bord antérieur est plus ou moins oblique et ses bords latéraux sont munis de nombreuses épines. Le mérus et le carpe des péréiopodes I à IV sont épineux. Le rostre est triangulaire, large à la base, et ses bords sont denticulés ; il est légèrement recourbé vers le haut. Le segment basal du pédoncule antennaire porte deux fines épines, l’interne étant légèrement plus large que l’externe. Les doigts des pinces sont en forme de cuillère. La munidopsis géante atteint une longueur totale (pointe du rostre, extrémité du telson) de 85 mm pour les mâles et 126 mm pour les femelles. La couleur générale est blanchâtre et le dernier article des pattes est de couleur rouille ou noirâtre.

La biologie de cette espèce est mal connue. Les œufs sont rouges sombre et mesurent de 2,8 à 3,0 mm de diamètre. Une ponte peut comporter une centaine d’œufs. Un crustacé parasite du genre Cyphosaccus et un Bopyridae (Pleurocryptella superba Bourdon, 1981) peuvent parasiter cette espèce dans le Golfe de Gascogne.

Il s'agit d'une espèce abyssale rare que l’on trouve entre -2.679 et -5.315 m de profondeur, sur des fonds vaseux et parfois associés à des zones de suintements hydrothermaux. Elle est présente en Atlantique nord dans le Golfe de Gascogne, en Galice, dans les parages des îles Canaries et des Açores, sur les côtes des USA et dans le Golfe du Mexique.