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Fiche descriptive

Description.

Cette crevette est filiforme et transparente. Sa longueur ne dépasse pas 12 mm. Son céphalothorax est fin et allongé dans sa partie antérieure qui constitue une sorte de "cou" pour l'animal; sa partie postérieure porte les appendices thoraciques, les maxillipèdes et trois paires de pattes locomotrices; les deux dernières paires de pattes sont absentes. Il n'y a pas de branchies. A l'avant de la carapace, le rostre est triangulaire, minuscule et pointé vers le haut. L'abdomen est fin et très allongé. Le dernier segment abdominal et le telson présentent un dimorphisme sexuel : chez le mâle, on note sous le 6e pléonite la présence de deux épines ventrales sensiblement de même taille et dirigées vers l'arrière, la postérieure étant nettement courbée en crochet, et on observe sous le telson une grosse bosse ventrale sub terminale. Le pédoncule oculaire est long et se termine par une cornée très dilatée.

Détermination et espèces proches.

L'identification de l'espèce est relativement simple.

Biologie-éthologie.

Les œufs peu nombreux (une centaine) sont collés à la base des péréiopodes postérieurs; ils donnent naissance à une larve nauplius, larve suivie de plusieurs autres stades (protozoés, zoés, mysis). La crevette épiplanctonique est phytophage au début de sa vie puis devient omnivore et carnivore ensuite. Elle serait bioluminescente.

Écologie et distribution.

Cette espèce est holoplanctonique et se rencontre davantage au large que près des côtes, et plutôt en surface (0 à -50 m) qu'en profondeur. Elle est cosmopolite dans les eaux chaudes. En Europe, elle est présente dans toute la Méditerranée, et sa limite nord se situerait dans le Golfe de Gascogne.

P. Noël(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2016

Fiches descriptives

Noël P., 2015. La crevette planctonique Lucifer typus H. Milne-Edwards, 1837. in Muséum national d'Histoire naturelle [Ed.], 29 novembre 2015. Inventaire national du Patrimoine naturel, 9 pp.

Domaines et territoires