Espèce

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Fiche descriptive

Taille/poids

Grand lézard, dont la longueur du corps (sans la queue) peut atteindre 43,4 cm chez les mâles et 40,1 cm chez les femelles, pour un poids respectivement de 4,1 et 2,6 kg.

Diagnose

La coloration est variable. Les jeunes individus sont vert pomme, avec des marques claires sur la mâchoire inférieure, les épaules et les flancs. Lorsqu’ils grandissent, la queue devient de plus en plus marron à partir de l’extrémité et les marques sont moins prononcées. Les mâles adultes ont une coloration allant du gris clair au gris marron foncé. La coloration des femelles adultes est très différente en fonction des populations : dans les milieux humides, elles auront une coloration soit entièrement verte soit intégrant des zones plus sombres ; dans les milieux secs, les teintes se rapprocheront de celles des mâles (gris marron), mais souvent en conservant des taches vertes ou des écailles vertes isolées, notamment sur le ventre.

Détermination

La détermination sur photo est assez facile, une vue d’ensemble et un gros plan d’un côté de la tête permettent d’identifier l’espèce.

Espèces proches

Cette espèce peut confondue avec l’Iguane commun, introduit dans les Antilles. Il s’en distingue cependant facilement par l’absence d’une grosse écaille arrondie sous-tympanique.

Période d’observation

Il peut être observé toute l’année.

Biologie-éthologie

L’iguane des petites Antilles est diurne et arboricole. La reproduction a lieu de mai à juin dans les zones les plus sèches et semble plus étalée ailleurs : les femelles migrent vers des sites de pontes collectifs, souvent des endroits favorables ensoleillés peu ou pas végétalisées, sur substrat meuble (sable, terre, …), où elles creusent un terrier pour y déposer en moyenne une douzaine d’œufs (maximum 26) ; les petits naissent après une période d’incubation de 90 jours. Ce lézard est fondamentalement végétarien, même s’il lui arrive occasionnellement de manger de la nourriture carnée. La base de son alimentation est constituée de feuilles, de fleurs et de fruits.

Biogéographie et écologie

C’est une espèce endémique des Petites Antilles, qu’on rencontre sur plusieurs îles et îlots depuis Anguilla au nord jusqu’à la Martinique au sud. Elle est présente dans une grande variété d’habitats depuis le niveau de la mer jusque 1000 m d’altitude. Tous les milieux, secs (forêts sèches de basse ou fourrés d’arrière-plages) ou humides (étangs, lagunes, mangroves, ravines), lui conviennent pourvu que ceux-ci disposent d’une strate arborée ou au moins arbustive.

Sources

Breuil, M. 2002. Histoire naturelle des Amphibiens et Reptiles terrestres de l'archipel Guadeloupéen. Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy. Patrimoines Naturels, 54. 339 p.
Angin, B. 2017. Plan National d’Actions pour le rétablissement de l’iguane des petites Antilles, Iguana delicatissima, 2018 – 2022, Ministère de la transition écologique et solidaire / DEAL Martinique : 69 p. + annexes.


J-C. de Massary(UMS 2006 Patrimoine Naturel (OFB / CNRS / MNHN)), 2021

Domaines et territoires