Espèce

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Fiche descriptive

Taille/poids

Grand lézard pouvant atteindre 480 cm de longueur de corps pour une longueur totale (avec la queue) de 168 cm, et un poids de 4-5 kg.

Diagnose

L’espèce possède des membres bien développés et armés de puissantes griffes ; la queue est longue et légèrement comprimée latéralement. Ce lézard possède une crête dorsale et un fanon gulaire pendant, dentelé à l'avant du menton, jamais totalement replié. Il existe un fort polymorphisme de coloration : le corps possède une robe généralement verte à gris vert, interrompue de taches noires plus ou moins nettes, selon l'âge et les individus.

Détermination

En général, une simple photo de la tête de profil suffit à identifier cette espèce.

Espèces proches

L’Iguane vert peut être confondu avec l’Iguane des Petites Antilles. Il s’en distingue cependant assez facilement par la présence d’une très grosse écaille arrondie sous-tympanique.

Période d’observation

L’espèce s’observe toute l’année.

Biologie-éthologie

Espèce diurne et héliophile, principalement arboricole. Elle nage aussi très bien et peut également se déplacer au sol sur de longues distances au moment de la reproduction, en saison sèche. Ovipare, les femelles pondent 10 à 70 œufs, qu’elles déposent dans un terrier ; les jeunes éclosent après une période d’incubation de 2-3 mois. Espèce fondamentalement herbivore à l’état adulte, les jeunes tendent à être plutôt insectivores.

Biogéographie et écologie

Cette espèce fait partie du complexe des « Iguanes verts », distribué depuis le nord du Mexique, à travers à l’Amérique centrale et jusqu’à une grande partie de la moitié nord de l’Amérique du sud, ainsi que dans beaucoup d’îles, où de nombreuses introductions ont eu lieu. La végétation arborée le long des cours d’eau constitue un de ses habitats de prédilection. On peut aussi la trouver dans des milieux plus secs, notamment dans les arbres en milieu urbanisé. Si cette espèce, appréciée pour sa chair, a vu ses populations fortement diminuer à cause de la chasse, elle se comporte paradoxalement aussi comme une espèce envahissante dans les îles où elle a été introduite et constitue une menace pour une autre espèce proche, particulièrement fragile avec laquelle elle s’hybride, l’Iguane des Petites Antilles.

Sources

Breuil, M. 2013. Caractérisation morphologique de l’iguane commun Iguana iguana (Linnaeus, 1758), de l’iguane des Petites Antilles Iguana delicatissima Laurenti, 1768 et de leurs hybrides. Bulletin de la Société Herpétologique de France, 147 : 309-346.
Breuil, M., Vuillaume, B., Schikorski, D., Krauss, U., Morton, M. N., Haynes, P., Daltry, J. C., Corry, E., Gaymes, G., Gaymes, J., Bech, N., Jelić, M. & Grandjean, F. 2019. A story of nasal horns: two new subspecies of Iguana Laurenti, 1768 (Squamata, Iguanidae) in Saint Lucia, St Vincent & the Grenadines, and Grenada (southern Lesser Antilles). Zootaxa, 4602(2) : 201-232.

J-C. de Massary(UMS 2006 Patrimoine Naturel (OFB / CNRS / MNHN)), 2021

Domaines et territoires