Diagnose :
Perruche de taille moyenne, à très longue queue et avec une huppe de quelques plumes rouges et noires, donnant une silhouette caractéristique. Mâles et femelles sont semblables ; le corps est entièrement vert, le masque facial est noir, la calotte est rouge, la nuque est jaune, les ailes et la queue sont bleues ; le bec est gris bleuté et sombre vers la pointe.

Détermination :
Cette espèce est relativement simple à reconnaître.

Espèces proches :
Cette perruche ressemble superficiellement aux autres psittacidés de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie ; la Perruche à front rouge Cyanoramphus saisseti a la queue beaucoup plus courte, pas de huppe et un masque facial entièrement rouge, le Loriquet Trichoglossus haematodus deplanchei est beaucoup plus trapu, sa queue est très courte et son masque facial est bleu.

Période d’observation :
Cette espèce peut être observée toute l’année.

Biologie et éthologie :
La Perruche de la Chaîne est généralement observée en couple ou en petit groupe pouvant régulièrement atteindre 6 individus ou plus. C’est une espèce granivore et frugivore qui se nourrit souvent à hauteur variable dans les arbres, y compris parfois au sol ; elle apprécie notamment les graines des kaoris Agathis spp et des pins colonnaires Araucaria spp, de niaouli Melaleuca quinquenervia et de nombreuses autres essences forestières. La reproduction a lieu de novembre à janvier ; le nid est une cavité située dans les arbres ou entre des rochers au sol, où sont pondus 2 à 4 œufs ; la femelle assure l’incubation, nourrie par le mâle ; les deux parents nourrissent les jeunes. La même cavité peut parfois être occupée simultanément par deux femelles nicheuses associées à deux mâles distincts. Le chant est composé de plusieurs cris successifs dont le timbre évoque une trompette, et qui ressemble à la voix du Corbeau calédonien.

Biogéographie et écologie :
Cette espèce est endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Elle fréquente essentiellement la forêt humide, à toute altitude mais avec une préférence particulière pour les fonds de vallée, les forêts sèches, et au moins en période de floraison, les savanes à niaoulis.

D'après :
Chartendrault, V., Desmoulins, F., and Barré, N. 2007. Oiseaux des forêts humides de la Chaîne centrale. Province Nord de Nouvelle-Calédonie / IAC.
Legault, A., Theuerkauf, J., Rouys, S., Chartendrault, V., and Barré, N. 2012. Temporal variation in flock size and habitat use of parrots in New Caledonia. The Condor, 114 : 552 – 563.
Theuerkauf, J., Rouys, S., Mériot, J.M., Gula, R., and Kuehn, R. 2009. Cooperative breeding, mate guarding, and nest sharing in two parrot species of New Caledonia. Journal of Ornithology, 150 : 791 – 797.