Poisson globe, ballon, lapin, argenté voire gris avec des points noirs réguliers et deux lignes latérales.
Description
Ce poisson, mesurant entre 20 et 60 cm, est capable de gonfler son corps d'eau lorsqu'il est face à un danger. Quand il n'est pas gonflé, son corps est allongé et légèrement comprimé latéralement. La tête est longue et triangulaire avec une petite bouche et deux puissantes dents. Le corps est lisse (sans écailles), avec quelques petites spinules au niveau du ventre et du dos. Les nageoires dorsale (10–19 rayons mous) et anale (8–12 rayons mous) sont pointues alors que la nageoire caudale est concave.
Détermination et espèces proches
En mer Méditerranée, quatre espèces de
Lagocephalus sont présentes, dont une seule est autochtone :
L. lagocephalus.
Lagocephalus lagocephalus a un dos bleu foncé et un ventre blanc, des nageoires (une dorsale et une anale) à bandes blanches, et un corps lisse (sans point) sauf au niveau du ventre (spinules).
Lagocephalus spadiceus a des spinules au niveau dorsal et ventral, des nageoires dorsale et pectorale jaunes, et une nageoire caudale plus sombre avec des extrémités blanches.
Lagocephalus suezensis a un ventre blanc et une bande latérale argentée. Il est brun noirâtre voire gris olive, avec des points bruns ou gris de différentes tailles et répartis de manière hétérogène.
Période d'observation
Toute l'année en mer Méditerranée.
Biologie-éthologie
Lagocephalus sceleratus est un prédateur de crustacés, poissons, et mollusques dont des espèces économiquement importantes (pieuvre et seiche). Le frai a lieu à la fin du printemps et au début de l'été. Les œufs et les larves de cette espèce sont planctoniques.
Écologie et distribution
Cette espèce change d'habitat au fur et à mesure que les individus grandissent, passant des fonds sablonneux, aux prairies sous-marine et aux fonds rocheux et plus profonds lorsqu'ils grandissent. C'est une espèce principalement benthique, mais des individus ont été observés à des profondeurs de 170 m et 250 m. Cette espèce a été retrouvé à des températures de 24 à 28°C et à des taux de salinité de 33 à 38 psu. Cette espèce, originaire des régions tropicales et subtropicales Indopacifiques, a été signalé en mer Méditerranée en 2003 (poisson lessepsien). En France, il n'a pas encore été observé.
Impact écologique
L'impact écologique de ce poisson est mal connu, mais comme c'est un prédateur, il risque d'avoir des effets néfastes sur les communautés autochtones de poissons, crustacés et céphalopodes.
Interactions avec les activités humaines
Ce poisson a un impact économique sur l'activité de pêche. En effet, étant très toxique (tétrodotoxines), il contamine les autres poissons pris dans les filets. Sa commercialisation et consommation est interdite en Méditerranée.
Anne Lizé(UMS 2006 Patrimoine Naturel (OFB / CNRS / MNHN)),
2021