Taille/poids
Longueur totale du corps : 17 à 18 cm. Poids : 43 à 64 g.
Diagnose
Petit pluvier d'apparence trapue; bec orange tronqué à extrémité noire ; pattes courtes orange vif ; barre frontale et bande de poitrine noires, cette dernière étant souvent interrompue, surtout chez les nicheurs côtiers. Vocalisations : petits sifflets mélodieux qui ont donné son nom à l'oiseau.
Détermination
(Simple au niveau spécifique. Facile sur photo). Peu de risques de confusion à St Pierre & Miquelon : Pluvier semi-palmé mais le Pluvier siffleur est un peu plus rondelet et son dos est bien plus pâle.
Période d'observation
Mars-avril à août sur les sites de nidification côtiers d'Amérique du Nord. Ces oiseaux suivent la côte en fin d'été pour hiverner plus au sud depuis la Caroline du Nord jusqu'à la Floride ainsi que dans les Caraïbes (il existe quelques rares mentions de Guadeloupe et de Martinique). Le pic de la migration de retour se produit en mars.
Biologie-éthologie
Les oiseaux se répartissent par couples ou par petites colonies lâches le long du littoral. Le nid est une simple dépression peu profonde, parfois tapissée de coquilles et de galets, bien au-dessus de la limite de l'eau et le plus souvent à l'abri d'une touffe de végétation ou d'un rocher. La ponte comprend le plus souvent 4 œufs, déposés fin avril ou début mai et couvés 25 à 28 jours par les deux parents. Les jeunes sont volants à l'âge de 25 à 30 jours.
Le Pluvier siffleur se nourrit d'invertébrés aquatiques et terrestres, ainsi que de leurs larves et de leurs œufs ; les proies comprennent des vers polychètes, des insectes (diptères, orthoptères, coléoptères), des crustacés et des mollusques. Il recherche sa nourriture à quelques mètres de l'eau, parfois à plus grande distance dans les étendues de galets ou les laisses de mer. Il utilise régulièrement une technique remarquable, dite de la « patte qui vibre » pour effrayer ses proies et les faire venir à la surface.
Biogéographie et écologie
Amérique du Nord, avec une population continentale dans les Grandes Plaines et une population côtière le long de l'Atlantique, depuis Terre Neuve jusqu'à la Caroline du Nord, à laquelle sont rattachés les quelques couples nicheurs de Saint-Pierre et Miquelon. Espèce monotypique, mais par le passé chacune des deux populations était assignée à une sous-espèce distincte. Les populations côtières se reproduisent sur les plages de sable, un habitat soumis à de nombreuses menaces.
Source
Del Hoyo et al. (1992-2011). Handbook of the Birds of the World. Vols. 1-16. Lynx Edicions, Barcelona.
J. Comolet-Tirman(UMS 2006 Patrimoine Naturel (OFB / CNRS / MNHN)),
2021