Taille/poids
Espèce de serpent marin dépassant rarement les 100 cm (record de 136 cm).
Diagnose
Petit serpent, au corps grêle recouvert d’écailles lisses ; le cou est peu marqué, de sorte que la tête est peu distincte du reste du corps ; la queue, adaptée à la nage, est aplatie latéralement. La coloration dorsale est annelée de sombre (25 à 70 bandes) et de bleu à gris-bleu ; la tête est noire sur le dessus, avec une barre jaune transversale, en générale entre les yeux ou sur le museau. Les lèvres supérieures sont sombres ; le ventre est crème ou jaune.
Détermination
Cette espèce est assez facile à reconnaître. Une vue d’ensemble et des photos du dessus et des côtés de la tête suffisent à identifier l’espèce à coup sûr.
Espèces proches
Le genre Laticauda renferme 8 espèces différentes. Laticauda laticaudata peut être confondue avec plusieurs de ses congénères, en particulier Laticauda colubrina, espèce la plus commune et la plus répandue du genre. Elle s’en distingue cependant assez facilement par sa coloration particulière (voir plus haut).
Période d’observation
S’observe toute l’année, le plus souvent à terre.
Biologie-éthologie
Espèce amphibie, qui passe le plus clair de son temps à terre pour se reproduire et digérer ses proies (surtout des Gobies et poissons anguilliformes) qu’elle capture en mer jusque 25 m de profondeur en moyenne ; elle ne s’aventure pas dans l’intérieur des terres, préférant rester au sol, dans les blocs rocheux et la végétation proche du bord de mer. Serpent ovipare, il se reproduit toute l’année, 12 à 14 œufs oblongs sont déposés à terre ou sous des dalles de corail à la limite des plus hautes marées. Ce serpent possède un venin dangereux pour l’homme, mais il est totalement dépourvu d’agressivité si bien que les morsures sont très rares.
Biogéographie et écologie
Ce serpent est largement distribué mais de façon très fragmentée, depuis la mer de chine méridionale au nord, les eaux de l’Inde orientale à l’ouest jusqu’en Nouvelle-Calédonie au sud et l’île de Niue en Polynésie occidentale à l’est.
Sources
Brischoux, F. & Bonnet, X. 2009. Life history of sea kraits in New Caledonia. In: Grandcolas, P. [Ed] Zoologia Neocaledonica 7. Biodiversity studies in New Caledonia. Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle 198. 133-147.
Gherghel, I., Papeş, M., Brischoux, F., Sahlean, T. & Strugariu, A. 2016. A revision of the distribution of sea kraits (Reptilia, Laticauda) with an updated occurrence dataset for ecological and conservation research. ZooKeys, 569: 135-148.
Ineich, I. & Laboute, P. 2002. Les serpents marins de Nouvelle-Calédonie. Collection Faune et Flore tropicales. I.R.D. (Institut pour la Recherche et le Développement) et M.N.H.N. (Muséum national d'Histoire naturelle), Paris. XXXIX: 1-302 pp.
J-C. de Massary(UMS 2006 Patrimoine Naturel (OFB / CNRS / MNHN)),
2021
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