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Auteur : Erwan Amice / Agence des aires marines protégées |
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Morphologie : Adulte, le pagure de Prideaux ou gonfaron fait environ 5 cm avec les pattes étendues. Les couleurs dominantes de la partie visible de l'animal sont le rose et le marron clair avec des nuances mauves sur les pattes. Les quatre grandes pattes visibles (locomotrices) sont bordées de blanc sur leurs parties terminales et les yeux, assez gros, sont de couleur foncée. Les pinces sont fortement poilues et la pince droite est plus développée que la pince gauche. Ce crustacé dispose d'une paire d'antennes courtes terminées en peigne et d'une paire d'antennes longues de la même couleur que le corps de l'animal (les antennes ne sont pas striées contrairement à d'autres espèces de pagures). Le pagure de Prideaux vit en association avec l'anémone manteau Adamsia palliata qui recouvre parfois entièrement la coquille qui abrite l'abdomen du pagure. La couleur et la forme de l'anémone manteau est caractéristique et représente une clé d'identification qui permet de ne pas confondre le gonfaron avec un autre pagure. L'anémone manteau est blanche à blanc rosé et est ponctuée de gros pois mauves de forme ovale. La couronne de tentacules est petite et blanche, elle est orientée vers le bas sur un côté du pagure. Comme chez tous les bernard l'ermite, l'abdomen est mou et n'est pas protégé par une cuticule épaisse. Quatre petites pattes non visibles (les dernières) lui servent à se maintenir dans une coquille ou dans le replis du manteau de son anémone symbiotique.
Biologie : La particularité biologique de cette espèce relève de son association systématique avec l'anémone de mer Adamsia palliata. Celle-ci constitue une protection pour le crustacé en émettant des filaments urticants – les aconties – dès que le pagure est inquiété. Le gonfaron et l'anémone manteau se développent ensemble et lorsque la coquille initialement choisie par le pagure devient trop petite, le pied de l'anémone manteau se replie pour constituer l'abri de l'abdomen du crustacé. En fait l'association entre ces deux partenaires est telle que la coquille peut même aller jusqu'à disparaître, dissoute par l'anémone qui assure alors en totalité la protection de l'abdomen du crustacé. Ce pagure est détritivore et son anémone associée profite des reliefs de ses repas.
Ecologie : Le pagure de Prideaux affectionne les fonds meubles près des zones rocheuses. Il se rencontre à des profondeurs très variables : depuis quelques mètres à plus de 200 mètres. Il est plutôt actif la nuit et reste caché dans des anfractuosités rocheuses pendant la période diurne.
Distribution : Le pagure de Prideaux se rencontre dans les mers froides et tempérées d'Europe, de la Méditerranée jusque dans les fjords de Norvège.
Interaction avec les activités humaines : Elles sont très réduites. L'espèce n'est pas commercialisée, même si elle a été mentionnée dans des guides sur l'aquariophilie marine. Ce pagure est discret, mais il se rencontre parfois en plongée. Si il est manipulé, il peut avoir tendance à abandonner son anémone manteau (ou sa coquille) et se retrouve très vulnérable.
Références : THEDY Hervé, BERNIER Emmanuel, NOËL Pierre, PÉAN Michel, in : DORIS, 28/01/2012 : Pagurus prideaux Leach, 1815
Hervé Thedy( ),2012
continental
Métropole
Outre-mer
marin
Métropole
Outre-mer
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).