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Fiche descriptive

Description.

L'anilocre frontale est aplatie. Elle a un front tronqué, saillant ainsi que les yeux presque transverses et enflés. Le thorax comporte sept segments et l'abdomen six. Toutes les pattes se terminent par un dactyle préhensile fort et en crochet servant à l'accrochage sur le poisson parasité. Les pléopodes sous l'abdomen permettent à l'animal de nager et de respirer. Les endopodites des uropodes dépassent nettement l'extrémité du pléotelson. Sa couleur est marron foncé. La longueur du parasite est de l'ordre du cm et peut atteindre 2 cm.

Détermination et espèces proches.

L'identification de l'espèce est relativement difficile car il existe plusieurs espèces voisines. C'est le cas de Anilocra physodes qui a un front arrondi et les yeux presque longitudinaux, et des espèces de genres comme Nerocila dont les angles postérieurs des segments thoraciques sont prolongés en pointe alors qu'ils ne le sont pas (sauf le dernier) chez les espèces du genre Anilocra.

Période d'observation.

Les adultes de cette espèce s'observent toute l'année.

Biologie-éthologie.

L'anilocre frontale est un parasite externe de poissons osseux marins de diverses familles comme les Labridae, Gobiidae, Gadidae, Mugilidae, Soleidae etc. Ces parasites vivent solidement cramponnés sur la peau. Les femelles restent à demeure. Elles sucent le sang de leur hôte à l'aide de leurs pièces buccales. Après la ponte d'une centaine d'œufs, la femelle incube les larves marsupiales entre ses pattes. Les larves "manca" (sortes de juvéniles) sont ensuite libérées et ces dernières nagent puis se fixent dès que possible sur un poisson. Elles évoluent rapidement en mâle puis en femelle après une inversion sexuelle.

Écologie et distribution.

L'espèce est présente dans toute l'Europe y compris en zone méditerranéenne.

Interactions avec les activités humaines.

Les pêcheurs peuvent trouver ce parasite sur les poissons pêchés.

P. Noël(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2017

Domaines et territoires