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Diagnose.
Longueur 10-35 mm.
Tégument brun rouge à noir de poix, luisant et lisse. Pattes, et articles des antennes à partir du quatrième, bicolores. Les trois premiers articles antennaires (de même que la tête) sont noir de poix. Élytres avec une large bande transversale jaune clair située vers le milieu. La largeur de la bande jaune est variable ; celle-ci peut être soulignée ou pas d'une zone brun sombre. Les articles antennaires VII et VIII sont souvent noirs.
Facilité d'identification : moyenne à simple selon les territoires.
Confusions possibles : Pas de confusion possible aux Antilles. En Guyane, confusion possible avec Andraegoidus lacordairei, voire avec le petit Monneellus rhodopus. La conformation du pronotum permet une séparation aisée.
Répartition générale.
Amérique centrale et méridionale, Petites Antilles.
Habitat et biologie. Espèce diurne, des plus communes, présente depuis le littoral jusque vers 500 m d'altitude (aux Antilles); particulièrement commune en zones urbaine et agricole. En Guyane, l'espèce est commune sur le littoral et dans les villages de l'intérieur mais elle ne s'observe quasiment jamais en forêt primaire. L'adulte est attiré par les fruits, notamment les mangues et les goyaves, parfois en nombre ; il vient aussi aux pièges aériens appâtés au vin, à la bière et/ou à la banane fermentée. Pris en main, le Trachyderes dégage une odeur agréable. L'espèce a également été capturée sur des fleurs mâles de maïs.
Polyphage: obtenu d'émergence de « flamboyant » (Delonix regia), « goyavier » (Psidium guajava), « quénettier » (Melicoccus bijugatus), et plus rarement de branchettes de « pois doux » (Inga ingoides). La biologie de T. succinctus a fait l'objet de nombreuses publications dont en particulier celles de Bodkin (1919), de Costa-Lima (1928), d'Andrade (1928) et de Duffy (1960). D'autres plantes-hôtes présentes aux Antilles et en Guyane ont été signalées : « courbaril » (Hymenaea courbaril), « avocatier » (Persea americana), Ficus sp., « érythrine » (Erythrina sp.), Citrus sp., « cacaoyer » (Theobroma cacao). Le cycle larvaire dure de 7 à 9 mois.
J. Touroult(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2015