Taille :Envergure du papillon : 17 à 23 mm
Diagnose :Le dessous des ailes de ce lycène est vert et une ligne noire, accolée à une blanche plus épaisse, traverse l'aile en légers décrochages et se retrouve sur l'aile antérieure, un peu atténuée. L'aile est aussi bordée d'une très large bande de couleur particulière, mélange d'écailles bleues, mauves et grises. Une frange assez large chez les individus frais alterne segments blancs et bruns. Le dessus des ailes est plus sobre, avec de larges zones d'un bleu sombre, variablement encadré de brun, selon les individus et le sexe. Les ailes postérieures portent une queue chacune, terminées par une petite pointe blanche. La nervure costale est orange et se distingue bien lorsque l'animal, posé, ouvre les ailes.
Détermination : Moyennement difficile en Guadeloupe, Simple en Martinique
Espèces proches : En Guadeloupe, cette espèce peut parfois être confondue avec le Thécla splendide (
Chlorostrymon lalitae) : l'observation des motifs sur les ailes permet de différencier les deux espèces. En Martinique, ce papillon ne peut être confondu avec aucune autre espèce.
Période d'observation : En Martinique, si le papillon s'observe une partie de l'année, on distingue un pic de présence entre décembre et février, période favorable pour le développement de l'espèce sur sa plante-hôte.
Biologie-éthologie : La femelle pond ses œufs sur une unique plante-hôte,
Cardiospermum halicacabum. Puis la chenille verte, sans nuance, grandit en se nourrissant de la graine de cette plante lorsqu'elle est tendre. La chrysalide est conforme à celles des lycènes, de couleur variable, brun tendre ponctué de multiples points noirs. Le papillon ne s'éloigne pas trop de sa plante-hôte et reste alors confiné à ses stations, en faible abondance. Il semblerait que la chenille nourrisse une association avec les fourmis, comme chez d'autres espèces de lycènes.
Biogéographie et écologie :Chlorostrymon simaethis se rencontre du sud des Etats-Unis à l'Argentine. Il est présent sur toutes les Antilles, Grandes et Petites. Ce papillon ne se rencontre généralement qu'en bordure littorale ainsi qu'en prairies et parcelles agricoles de faible altitude, conformément à l'écologie de l'espèce et de sa plante-hôte.
D'après :
David, G. & Lucas, P.-D. 2017.
Atlas des papillons de jour de la Martinique. Association Martinique Entomologie : 139 pages, non publié, disponible sur http://www.association-martinique-entomologie.fr/
Brévignon, L. & Brévignon, C. 2003.
A la découverte des papillons de jour des Antilles françaises. PLB éditions. 64 pp.
G. David & P.-D. Lucas(Martinique Entomologie),2018