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Cette leucorrhine sombre et terne se caractérise par une face blanche et la présence de points blancs sur le labium. L'abdomen est brièvement bleu puis noir chez le mâle, noir et jaune chez les femelles. On peut la confondre avec L. caudalis.

Son aire de répartition s'étend du sud-ouest de la France à la Scandinavie et à la Sibérie occidentale. En régression dans de nombreux pays européens, elle est rare et dispersée en France mais localement abondante, devenant très localisée dans le sud et l'ouest.

Elle vit sur divers types d'étangs et de lacs : tourbières à sphaignes, étangs tourbeux acides et anciennes zones d'extraction de lignite, souvent en paysage forestier, également dans certains lacs alcalins pauvres en poissons ou présentant des secteurs abrités. On la retrouve jusqu'à 1150 m d'altitude.

Les larves vivent à la surface des sédiments tourbeux, à proximité des rives. Les mâles adultes, quant à eux, se posent sur les buissons ou les formations herbeuses bordant les étangs tourbeux ou les tourbières, à des endroits où ils ont vue sur l'eau et les sites de ponte possibles. A faible densité, ils montrent de forts comportements territoriaux. On les observe de fin mai (fin avril dans le sud) à mi août avec un pic en juin.

L'espèce est en France très menacée par l'aménagement touristique de la côte atlantique et la conversion de la forêt landaise vers la culture de maïs.

[D'après Dijkstra K.-D.B., 2007. Guide des Libellules de France et d'Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 320 pages.

Grand D., Boudot J.-P., 2006. Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg . Biotope, Mèze, (Collection Parthénope), 480 pages.]

Braud J.(),2014

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