Portrait

Taille :
Espèce de grande taille jusqu'à 40 cm de diamètre.

Diagnose :
Critères macroscopiques : Thalle foliacé formant une large rosette pouvant atteindre 40 cm de diamètre. Le thalle est de couleur gris-vert et mat à l'état sec, vert et brillant à l'état humide. Lobes arrondis, larges de 2 à 3 cm, avec des marges ascendantes. Face supérieure tomenteuse sur les marges, avec des céphalodies peltées, en forme de bouclier, non apprimées sur le thalle, se détachant facilement en laissant des cicatrices blanches, et contenant du Nostoc. Face inférieure sans veine ou alors avec des veines très diffuses. Elle est recouverte de filaments pileux continus, brun noir, formant un damier avec des interstices blancs et une bordure blanche, et possède quelques rhizines sombres, longues de 5 mm, simples à diffuses ou en faisceaux jusqu'à confluentes. Apothécies non observées en Europe.

Critères microscopiques : Photobionte constitué d'une algue protococcoïde (Coccomyxa), les céphalodies contiennent du Nostoc.

Critères chimiques :  Réactions négatives aux tests chimiques : cortex et médulle K–, C–, KC–, P–, UV–.

Facilité d'identification :

De manière générale, l'identification du genre Peltigera en France est relativement délicate. Cependant, les céphalodies qui sont peltées, en forme de bouclier, non apprimées sur le thalle, se détachant facilement du thalle en laissant des cicatrices blanches, la surface inférieure sans veine, recouverte de filaments pileux continus, brun noir, avec quelques rhizines sombres, constituent de bons critères d'identification de l'espèce.

Confusions possibles :

Peltigera britannica peut être confondu avec d'autres espèces de Peltigera de couleur verte. Par exemple avec Peltigera leucophlebia, cependant, cette dernière une face inférieure dont la bordure est blanche et le centre plus ou moins brun, avec des veines bien visibles brunes et des rhizines assez nombreuses. L'espèce peut également être confondue avec P. aphthosa qui est très proche, mais qui s'en distingue par des céphalodies apprimés, convexes, quelque peu ondulées et ne se détachent pas facilement de la surface.

Répartition générale :

Espèce holarctique. En France métropolitaine, elle est présente aux étages montagnard et nival.

Habitat et biologie :

Espèce principalement mussicole, également saxicole (sur rochers moussus).

Référence :

Ahti T., Jørgensen P.M., Kristinsson H., Moberg R., Søchting U. & Thor G., 2007. Nordic lichen flora 3. Cyanolichens. Naturcentrum AB.