Cette espèce mesure généralement de 40 à 75 cm, mais peut atteindre 120 cm maximum pour un poids de 12 kg.
Diagnose :
L'Aspe a un corps allongé, élancé, un peu comprimé latéralement, avec une tête pointue assez longue. Il y a présence d'une carène entre les nageoires ventrales et l'anus. Sa bouche est grande, légèrement dirigée vers le haut donc les commissures arrivent au niveau des yeux. La mandibule, très forte, se termine par une sorte de crochet qui vient s'encastrer dans une échancrure de la mâchoire supérieure, légèrement plus courte. La nageoire dorsale est implantée en arrière des pelviennes. Le bord postérieur de la nageoire anale est concave.
Détermination et espèces proches:
L'identification de l'espèce est très simple. La bouche terminale, très légèrement supère, avec la présence du crochet sur la mandibule est caractéristique de l'espèce.
Période d'observation :
L'Aspe est observable toute l'année.
Biologie-éthologie :
La maturité sexuelle intervient entre la 3ème et la 5ème année. En période de reproduction (d'avril à juin), les aspes sont capable de migrer plusieurs centaines de kilomètres. Les mâles s'ornent de tubercules nuptiaux. Le frai à lieu dans des endroits graveleux où le courant est fort. Une femelle peut pondre de 80 000 à 1 000 000 d'œufs. Ceux-ci sont fixés aux pierres et aux branches immergées. La durée d'incubation est de 10 à 17 jours. Sa durée de vie est d'environ 15 ans. Les jeunes se nourrissent de plancton, de larves d'insectes et d'alevins. Les adultes sont des prédateurs et chassent les petits poissons.
Biogéographie et écologie :
L'aire de répartition de l'Aspe s'étend de l'Est du bassin de l'Elbe et du Danube jusqu'à l'Oural et vers le Nord jusqu'au Sud de la Norvège, en Suède et en Finlande. En France, il a été signalé pour la première fois dans le Rhin en 1976 via les canaux, puis il a été récemment introduit dans la Loire et la Seine. L'Aspe fréquente les zones à brème et à barbeau. Les jeunes vivent en bancs près de la rive. En vieillissant, ils deviennent solitaires, vivant dans le milieu du cours d'eau.
Interactions avec les activités humaines :
L'Aspe a un intérêt pour la pêche récréative et également commercial pour les pêcheries et l'aquaculture.
G. Denys(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)),2018
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
Rédigée par
DENYS Gaël
Validée par DENYS Gaël
le
11/10/2023
Présence mondiale (source GBIF)
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).