Espèce

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Fiche descriptive

Description.

La Punaise diabolique est un Hémiptère de la famille des Pentatomidae. Cette espèce mesure entre 12 et 17 mm de long sur 7 à 10 mm de large. Elle est reconnaissable par la couleur sombre claire des antennes (articles I à III sombres, article IV avec la base et le sommet clairs, article V avec la base claire). La partie aplatie (connexivum) qui dépasse latéralement de l’abdomen est marquée par des taches claires de forme rectangulaire en alternance avec des taches noires. Sur le dessous, l’abdomen ne possède pas de pointe ventrale.

Détermination et espèces proches.

L’espèce peut être confondue principalement avec la Punaise nébuleuse Rhaphigaster nebulosa (Poda, 1761). Cette dernière se différencie de la Punaise diabolique principalement par la présence d’une pointe ventrale située au niveau de l’abdomen et se logeant entre les pattes.

Période d’observation.

L’espèce s’observe facilement en automne puis au printemps au niveau des habitations, au moment de la recherche et de la sortie des sites d’hivernation. En dehors de l’hiver, l’espèce se rencontre dans de multiples milieux.

Biologie-éthologie.

La Punaise diabolique se reproduit une fois par an en France. La reproduction a lieu en été. La femelle pond 27-28 œufs. L’éclosion se fait 3 à 6 jours après l’oviposition (dépôt des œufs sur un support). Il existe 5 stades larvaires avant le stade adulte. La punaise diabolique est un insecte piqueur polyphage. Elle se nourrit de fruits (pommes, cerises, pêches, framboises), légumes (tomates, aubergines, poivrons), plantes ornementales (buddleia, hibiscus).

Écologie et distribution

Cette espèce introduite est originaire du sud-est de l’Asie. Elle a été observée pour la première fois en Suisse, dans le canton de Zurich, en 2007. Elle a été détectée en France en 2012 en Alsace et à Paris. Depuis, une autre voie de colonisation s’est ouverte dans le sud de la France à partir de l’Italie. Cette espèce polyphage peut se rencontrer dans de multiples milieux.

Interactions avec les activités humaines.

Le principal vecteur de dispersion de la Punaise diabolique semple être l’avion et la voiture. C’est une espèce phytophage qui, en cas de pullulation peut causer des dégâts pour des espèces ornementales et fruitières.


Références

Callot, H. & Brua, C. 2013. Halyomorpha halys (Stål, 1855), la Punaise diabolique, nouvelle espèce pour la faune de France (Heteroptera Pentatomidae). L'Entomologiste, 69(2): 69-71.
Garrouste, R., Nel, P., Nel, A., Horellou, A. & Pluot-Sigwalt, D. 2015. Halyomorpha halys (Stål 1855) en Île de France (Hemiptera : Pentatomidae : Pentatominae) : surveillons la punaise diabolique. Annales de la société entomologique de France, 50(3/4): 257-259.
Ephytia (INRA) : http://ephytia.inra.fr/fr/C/20537/Agiir-Mieux-connaitre-et-declarer-la-punaise-diabolique
Maurel, J.-P., Blaye, G., Valladares, L., Roinel, E. & Cochard, P.-O. 2016. Halyomorpha halys (Stål, 1855), la punaise diabolique en France, à Toulouse (Heteroptera ; Pentatomidae). Carnets Natures, 3: 21-25.

J. Thévenot & P. Dupont(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2018

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