Taille :Envergure du papillon : 37 à 47 mm
Diagnose :Cette Hespérie de taille moyenne est aisément reconnaissable : sa teinte générale est brune et l'un des points remarquables est constitué par les reflets bleutés, changeant à la lumière, du dessus de ses ailes antérieures. Trois belles et fortes taches blanches ponctuent ce dessus, complétées à l'apex par un court segment de trois petites taches. Le dessus des postérieures est sobre, brun marqué de taches plus claires. Ces ailes sont prolongées d'une amorce de queue. Le dessous des ailes est légèrement vineux, constitué de quelques lignes de taches plus foncées, ainsi que d'un point noir peu marqué à la base des postérieures.
Détermination : Moyennement difficile
Espèces proches : En Guadeloupe, cette espèce peut être confondue avec
Polygonus leo. En Martinique, cette espèce peut être différenciée des autres Hespéries de l'île grâce aux motifs sur ses ailes et à sa couleur bleutée.
Période d'observation : Aux Antilles, ce papillon est visible toute l'année.
Biologie-éthologie : L'œuf est pondu isolément sur la plante-hôte,
Lonchocarpus punctatus. La chenille, logée dans un abri confectionné d'une feuille repliée, découpée et fixée par de la soie, a un corps de teinte jaune translucide, constellé de petits points jaunes. La chrysalide est elle aussi retirée dans une cache. La tête de celle-ci porte un rostre céphalique court et surmonté de petites crêtes, ce qui lui donne une silhouette remarquable. Territorial, le papillon a un vol vif et se pose souvent en hauteur, sur ou sous les feuilles en bordure de chemin ou de clairière. Il ouvre alors les ailes s'il se tient au soleil sur le dessus de la feuille, les ferme s'il se tient sous la feuille.
Biogéographie et écologie :Polygonus savigny se rencontre du Mexique à l'Argentine, puis sur tout le continent sud-américain. L'espèce fréquente les Antilles, Grandes et Petites. Aux Petites Antilles, le papillon s'observe en zone sèche, sur la bordure littorale, en zone périurbaine, mais aussi dans les mornes et les friches où pousse sa plante-hôte. Mais il se rencontre aussi en altitude, dans les trouées et le long des routes forestières.
D'après :
David, G. & Lucas, P.-D. 2017.
Atlas des papillons de jour de la Martinique. Association Martinique Entomologie : 139 pages, non publié, disponible sur http://www.association-martinique-entomologie.fr/
Brévignon, L. & Brévignon, C. 2003.
A la découverte des papillons de jour des Antilles françaises. PLB éditions. 64 pp.
G. David & P.-D. Lucas(Martinique Entomologie),
2018