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Fiche descriptive

Taille : 

8,9 à 16,7 cm. C'est le plus grand Coléoptère du monde.

Diagnose :

Longicorne de taille impressionnante, large, noir avec les élytres souvent brun rougeâtre. Antennes courtes, atteignant le milieu des élytres. Pronotum rugueux sur les côtés et presque lisse sur le disque. Mandibules puissantes, à apex effilés. La femelle se distingue par l'absence de denticules épineux sur les tibias et par le dernier segment abdominal allongé.

Détermination : 

Simple, pour tous publics, possible avec une photo. 

Espèces proches :

Il existe très peu de Coléoptères de cette taille. Le Titan peut éventuellement être confondu avec d'autres très gros prioniens de Guyane : Enoplocerus armillatus, beaucoup plus coloré et à antennes longues chez le mâle; et surtout Ctenoscelis coeus et Ctenoscelis ater, de mêmes couleur et forme générale, qui atteignent 9 à 10 cm. Ces derniers ont cependant des antennes beaucoup plus allongées et ne présentent aucune épine sur les côtés du pronotum.

Période d'observation (adultes) :

Adultes observés en début de saison des pluies, à savoir de fin décembre à février, avec quelques captures occasionnelles jusqu'en mai.

Biologie-éthologie :

Biologie méconnue malgré l'attrait de cette espèce pour les naturalistes. Comme tous les prioniens, la larve doit consommer du bois décomposé des troncs, souches ou racines. Quelques observations de femelles suggèrent un développement dans le sol, au niveau des racines ou des souches. L'espèce est nocturne. Les mâles sont régulièrement attirés par les pièges lumineux en milieu de nuit, entre minuit et 4 h du matin. La femelle se trouve par hasard, au sol, et n'est pas attirée par la lumière, ce qui explique le peu d'observations et sa rareté en collection.

Biogéographie et écologie :

Espèce forestière du bassin amazonien et des reliefs de faible altitude autour du bassin amazonien : plateau des Guyanes, amazonie brésisilienne, Pérou amazonien, Équateur, Colombie. En Guyane, l'espèce est bien répandue dans les forêts de l'intérieur jusqu'au proche littoral. Elle semble cependant manquer dans la zone forestière plus sèche à proximité de Saint-Laurent-du-Maroni.

J. Touroult(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2017

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