Espèce

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Fiche descriptive

Taille/poids

25 cm, poids : 300g à 1 kg.

Diagnose

Tortue d’eau douce, d’assez petite taille, de couleur générale noirâtre, et piquetée de points jaunes vifs sur le corps et les pattes. Les pattes sont palmées et dotées de griffes puissantes. La queue est longue et effilée.

Détermination

Assez simple.

Espèces proches

D’autres espèces exotiques introduites présentent des mœurs similaires, comme en particulier les espèces d’Emydidae (‘tortues de Floride’) ou encore d’autres espèces d’Emydes Mauremys spp.

Période d’observation

Elle hiverne près de 6 mois, d’octobre à mars, enfouie dans la végétation aquatique. Dans le sud de son aire, elle peut aussi présenter une phase inactive durant l’été. Elle passe souvent les premières heures de la matinée exposée au soleil, sur des troncs d’arbres morts ou des roseaux couchés au bord de l’eau.

Biologie – éthologie

L’accouplement a lieu principalement au printemps, puis la ponte courant juin. La femelle creuse une cavité dans le sol, à terre, où elle pond 8 à 9 œufs blancs allongés. L’éclosion a lieu le plus souvent en septembre. Les jeunes sortent alors du nid pour regagner l’eau au plus vite, mais passent aussi parfois l’hiver dans le nid, en état de vie ralentie. Omnivore, la Cistude se nourrit d’invertébrés aquatiques, et de cadavres d’animaux de plus grande taille.

Biogéographie et écologie

Elle est répandue de la péninsule ibérique jusqu’à la mer d’Aral, souvent en populations clairsemées dans le nord de son aire de répartition. En France, elle présente 5 grands noyaux de population en Corse, un en Provence (Camargue et Maures), un autour de Lyon, un entre Brenne et Sologne et le plus vaste sur une bonne part de la région Nouvelle-Aquitaine. Elle est particulièrement inféodée aux milieux aquatiques, en particulier les eaux stagnantes (mares, étangs, lacs, marais, canaux, fossés) ou peu courantes. Elle apprécie les herbiers aquatiques denses et les fonds vaseux.  Espèce de plaine, on la rencontre depuis le littoral jusqu’à 600 mètres d’altitude.

Sources
Lescure J. & Massary de J.-C. (coords). 2012. Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 272 pages.
Muratet J.,2015. Identifier les reptiles de France métropolitaine. Ed. Ecodiv, France. 530 pages.
Vacher J.-P. & Geniez M. (coord.). 2010. Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 544 pages. 

Olivier Delzons(PatriNat (OFB - MNHN - CNRS - IRD)), 2022

Fiches descriptives

Anonyme. 2004. Emys orbicularis. in: Bensettiti, F. & Gaudillat, V. Cahiers d'habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. Tome 7. Espèces animales. La Documentation française.

DIDIERLAURENT Sylvie, DIDIERLAURENT Jean-François, COROLLA Jean-Pierre, in : DORIS, 15/7/2012 : Emys orbicularis (Linnaeus, 1758), http://doris.ffessm.fr

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