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Fiche descriptive

Taille

Longueur du corps : 12 cm.

Diagnose

Les Spélerpès sont des salamandres ayant une tête large, une queue cylindrique et des yeux bien développés. Ils se caractérisent notamment par la présence d'un sillon nasolabial de la narine aux bords des lèvres. Les mâles sont plus petits que les femelles et possèdent une glande mentonnière protubérante. Leur peau est lisse et de couleur variable. Le dos est souvent brun à marron avec des marbrures jaunes, oranges, rouges, roses ou vertes. La face ventrale est généralement brune et mouchetée de gris. Les œufs, d'une taille de 5 mm, sont de couleur blanchâtre à bruns.

Détermination

Cette espèce est relativement simple à reconnaître. Seule espèce de la famille des Plethodontidae présente en France.

Période d'observation

Dans les grottes et lorsque les conditions sont favorables, les adultes peuvent être observés toute l'année.

Biologie-éthologie

Le Spélerpès de Strinati est une espèce d'amphibien exclusivement terrestre. La femelle pond une dizaine d'œufs dans un abri humide, mais hors de l'eau d'où elle assure la garde. Peu après la métamorphose, les larves éclosent et font place à un jeune qui ressemble à un individu adulte. L'espèce est ovipare à développement direct. Il s'agit d'une des rares espèces d'urodèles en France (avec l'Euprocte de Corse) à être dépourvue de poumons. Il respire grâce à une peau fine et très vascularisée qui permet les échanges gazeux via la pression osmotique. Les Spélerpès se nourrissent principalement de petits invertébrés qu'ils chassent avec leur langue adhésive. Dans des environnements sombres, ils peuvent combiner l'odorat, la vue et l'ouïe pour repérer les déplacements de leurs proies.

Biogéographie et écologie

Endémique de France et d'Italie, le Spélerpès de Strinati est d'affinité cavernicole, mais occupe différents types d'habitats à forte hygrométrie. On le retrouve dans les grottes et les cavités, mais également dans des abris à proximité des ruisseaux dans les interstices des murs et des roches. On l'observe depuis la plaine jusqu'à 2 300 m d'altitude avec un optimum entre 500 et 1 000 m.

Sources
Arnold, N. & Ovenden, D. 2022. Le Guide herpéto. Les Guides du Naturaliste. Delachaux et Niestlé, Paris, 288 pp.
Miaud, C. & Muratet, J. 2018. Les amphibiens de France. Éditions Quae, Versailles, 217 pp.
Nöllert, A. & Nöllert, C. 2003. Guide des amphibiens d'Europe : Biologie, identification, répartition. Delachaux et Niestlé, Paris, 365 pp.
Serre-Collet, F. 2019. Salamandres, tritons & Cie. Éditions Quae, Versailles 148 p.

Jean Ichter(Correspondant du MNHN), 2023

Fiches descriptives

Anonyme. 2004. Speleomantes strinatii. in: Bensettiti, F. & Gaudillat, V. Cahiers d'habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. Tome 7. Espèces animales. La Documentation française.

Domaines et territoires