Taille
19 à 20 cm (longueur totale) avec en moyenne un corps de 5,6 cm (femelles) et 5,3 cm (mâles).
Diagnose
Petit lézard d'aspect marron ou gris. Comme chez les autres
Iberolacerta pyrénéens, les écailles du museau sont caractéristiques avec l'écaille rostrale et l'écaille internasale directement en contact, tout comme la supranasale et la première loréale. L'écaille massétérique et l'écaille tympanique sont bien distinctes chez cette espèce. Contrairement au Lézard des murailles
Podarcis muralis, il ne porte jamais de ligne vertébrale foncée sur le dos.
Détermination
Moyennement difficile.
Espèces proches
Autres lézards du genre Iberolacerta (mais les deux autres espèces pyrénéennes ont une répartition totalement disjointe). Par contre, il peut cohabiter avec le Lézard des murailles dont il diffère par la robe et surtout l'écaillure.
Période d'observation
L'espèce est active à partir d'avril- mai, dès la fonte des neiges, jusqu'à septembre, et particulièrement en matinée.
Biologie – éthologie
Ce lézard se nourrit majoritairement d'arthropodes variés (coléoptères, hyménoptères, diptères, araignées, etc). Les accouplements se produisent après la fin de l'hivernage, et jusqu'en juillet. La ponte intervient en juin ou juillet, les 3 ou 4 œufs étant déposés sous des pierres plates posées directement sur le sol, dans une cavité creusée par la femelle. L'incubation dure de 23 à 34 jours. La taille du domaine vital est estimée à quelques dizaines de m², avec des densités variables (jusqu'à 600 individus /ha).
Biogéographie et écologie
Il est endémique de l'étage alpin des Pyrénées centrales, entre Espagne et France, où on le rencontre en Haute-Garonne et principalement en Ariège. Il est présent dès 1430 mètres d'altitude localement, mais très majoritairement au-dessus de 2000 mètres, et monte jusqu'à 2750 mètres. Il fréquente différents habitats des étages alpins et subalpins supérieurs, comme des pelouses ouvertes plus ou moins rocheuses, des éboulis relativement fixés, des cordons morainiques, des crêtes, qui comportent tous une forte composante rocheuse (environ 30% des surfaces), de pierrailles (25%) et de sols nus (10%), avec souvent des pentes marquées et un recouvrement végétal faible (30%), essentiellement herbacé.
Sources
Lescure J. & Massary de J.-C. (coords). 2012. Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. 272 pages.
Muratet J. 2015. Identifier les reptiles de France métropolitaine. Ed. Ecodiv, France. 530 pages.
Pottier G. 2016. Les reptiles des Pyrénées. Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. 352 pages.
Vacher J.-P. & Geniez M. (coord.). 2010. Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (collection Parthénope) ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. 544 pages.
Olivier Delzons(PatriNat (OFB - MNHN - CNRS - IRD)),
2022