30-50 cm de haut.

Géophyte (plante vivace) à rhizome, dont les frondes, de couleur vert grisâtre, abondamment glanduleuses, sont disposées en touffe dressée. Le rachis est parcouru d’écailles rousses, ovales lancéolées. Le limbe, tronqué à la base et deux fois divisé, est lui aussi lancéolé. Les pennes (divisions de premier ordre) sont généralement symétriques, tandis que les pinnules (divisions de second ordre), dont la base est soudée à l’axe, sont munies de nombreuses dents qui, au sommet, sont recourbées et convergent vers l’apex. Les sores, situé sur la face inférieure des pinnules, sont arrondis et recouverts d’une fine membrane (indusie) en forme de rein et glanduleuse sur toute sa surface.

Moyennement difficile.

Une confusion est possible avec les trois espèces suivantes : Dryopteris mindshelkensis Pavlov, Dryopteris oreades Fomin et Dryopteris villarii (Bellardi) Woyn. ex Schinz. Un examen attentif des pinnules est alors nécessaire, tout en tenant compte de l’écologie précise des espèces.

Le développement aérien de cette espèce ainsi que sa sporulation ont lieu de juin à août.

Le Dryoptéris tyrrhénien est une plante essentiellement silicole, se développant entre 0 et 1200 m d’altitude dans des éboulis de gros blocs, au niveau des bases et anfractuosités de rochers, ainsi que dans des couloirs rocheux ombragés. Il accepte parfois des substrats basaltiques, moins acides.

Espèce ouest-méditerranéenne, disséminée çà et là dans toute la Corse. Extrêmement rare en France continentale où elle n’est présente qu’en Ardèche et dans les Alpes-Maritimes.

Sources
Prelli, R., Boudrie, M. 2021. Les fougères et plantes alliées d'Europe occidentale. Éditions Biotope, Mèze : 528 p.
Tison, J.-M., De Foucault, B. (coords). 2014. Flora Gallica - Flore complète de la France. Biotope Éditions, Mèze : xx + 1196 p.