Taille :
24-33 cm (adulte), plus 18-30 cm pour la queue.
Poids :
600-800 g (adulte).
Diagnose :
Campagnol de grande taille, sa silhouette est trapue. La tête se finit par un museau arrondi dont l'extrémité est blanche. Les oreilles sont petites et rondes. Sa queue, longue et couverte d'écaille, est aplatie latéralement. Son pelage est châtain sur le dos et les flancs, brun grisâtre sur le ventre. La queue est noire et quasiment dépourvue de poils. Il compte 16 dents : I1/1, C0/0, PM0/0, M3/3.
Détermination : Moyennement difficile.
Espèces proches : Lorsqu'on l'observe de loin, on peut le confondre avec le Ragondin
Myocastor coypus qui est beaucoup plus grand, a un museau carré, de grandes moustaches blanches, une queue non comprimée latéralement et des incisives oranges.
Période d'observation : Observable toute l'année, de jour comme de nuit, mais préférentiellement le soir ou tôt le matin.
Biologie-éthologie : Le Rat musqué s'accouple de février à septembre et la femelle met bas après une trentaine de jours de gestation. Le nombre de petits par portée varie de 2 à 14 et la femelle peut mettre bas 3 fois dans une année. Herbivore, le Rat musqué se nourrit de plantes aquatiques et parfois de mollusques ou d'écrevisses. Il vit en groupe familiaux et construit des huttes dans lesquels 8 individus peuvent s'installer.
Biogéographie et écologie : Originaire d'Amérique du nord, il a été introduit en Europe pour sa fourrure. Échappés d'élevages ou relâchés, il a colonisé le centre et l'ouest de l'Europe. Il se retrouve aujourd'hui sur l'ensemble du paléarctique nord jusqu'au Pacifique. Le Rat musqué habite les berges de plans ou de cours d'eau, riches en plante aquatiques. Toutes les eaux peu profondes, dont le courant est faible, lui sont favorables.
Interactions avec les activités humaines : En creusant des galeries sur les berges des cours d'eau, il fragilise ces zones ce qui peut causer d'importants problèmes à proximité des ouvrages hydrauliques ou des stations d'épuration. Il est souvent porteur du ténia, de la douve du foie et de l'échinococcose.
Références bibliographiques : Haffner P. & Savouré-Soubelet A. 2015. Sur la piste des Mammifères sauvages. Coll. L'amateur de la Nature. Dunod, Paris. 208 pp.
Le Louarn H. & Quéré J.-P. 2011. Les rongeurs de France faunistique et biologie. 3ème édition revue et augmentée. Quae. 311 pp.
A. Savouré-Soubelet(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)),2017