Le chthamale cerf-volant a la forme d'un cône très aplati. La muraille calcaire qui l'entoure est composée de 6 plaques. Au centre un opercule en losange anguleux dont la forme rappelle un cerf-volant est constitué de 4 plaques. L'articulation entre le tergum (petite moitié postérieure de l'opercule) et le scutum (grande moitié antérieure de l'opercule) croise la ligne longitudinale à 1/4 de la longueur totale de l'opercule ; sa courbe principale est concave vers le rostre. Les appendices thoraciques au nombre de 6 paires sont transformés en cirres. La muraille est gris, blanc ou jaunâtre ; les lèvres de tissus mous sont bleu pâle avec des marques brunes et noires. Le diamètre de la muraille atteint 8 mm.
Détermination et espèces proches.
L'identification est moyennement difficile ; on peut la confondre avec d'autres balanes, en particulier avec Chthamalus stellatus.
Période d'observation.
Les adultes s'observent toute l'année.
Biologie-éthologie.
Les plaques de l'opercule s'écartent à marée haute pour laisser sortir le panache des cirres dont les mouvements alternatifs ratissent l'eau et assurent ainsi la respiration et l'alimentation . L'espèce est planctonophage. Comme tous les crustacés, ce chthamale mue régulièrement et ses exuvies se rencontrent en grand nombre dans le plancton côtier. La femelle pond des œufs d'où sortent des larves nauplius planctoniques qui se transformeront en larves cypris qui se fixent sur les rochers. La phase larvaire totale dure 11 jours à 19°C. La longévité serait d'une dizaine d'années.
Écologie et distribution.
L'espèce se rencontre dans l'étage médiolitoral supérieur en mode calme. On peut y compter jusqu'à 10 chthamales par cm2 ; un rocher de 2 m de haut peut ainsi être couvert d'un million d'individus, et une jetée de port un milliard. Même les fourmis dans une fourmillière ne sont pas si nombreuses. Ce chthamale est présent dans toute l'Europe et en Méditerranée.
P. Noël(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)),2017
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
Rédigée par
NOËL Pierre
Validée par NOËL Pierre
le
03/06/2024
Présence mondiale (source GBIF)
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).