Morphologie : Le pagure poilu est de taille moyenne. La longueur du céphalothorax atteint environ 1,5 centimètres. La coloration générale de ce crustacé est mouchetée de blanc, de rouge et de marron foncé. Cette coloration est en partie cachée par une importante pilosité de couleur marron claire et principalement répartie sur les pinces et les pattes visibles de l’animal. La pince droite est plus développée que la pince gauche. Les yeux sont de couleur gris-bleu et surmontent des pédoncules oculaires blancs marqués par deux zones orangées. L’animal possède deux paires d’antennes. Deux antennes sont courtes et ont une forme de peigne. Elles sont de couleur légèrement orangée. Les deux autres antennes sont longues et fine, de couleur rouge foncé avec une dizaine de fines stries blanches.

Biologie : Comme la plupart des bernard l’ermite, le pagure poilu est détritivore et s’abrite dans des coquilles vides de mollusques gastéropodes. Toutefois il peut également vivre en association avec une éponge subérite, éponge de forme arrondie et de couleur orangée. Au cours de son développement l’éponge peut aller jusqu’à dissoudre la coquille choisie par le crustacé et devient alors directement sa protection. Les éponges subérites peuvent devenir beaucoup plus imposantes que le pagure qu’elles protègent.

Ecologie : Ce pagure vit dans des milieux et à des profondeurs très variables : dans les herbiers de Posidonie ou de zostères, sur les fonds rocheux, sur les fonds de maërl, depuis une profondeur de quelques mètres jusqu’à 250 mètres.

Distribution : Présent dans toute la Méditerranée, il se rencontre sur les côtes de l’Atlantique Est : depuis les îles britanniques jusqu’à l’Afrique du Sud. Il se rencontre également en Norvège et en Mer du Nord.

Interaction avec les activités humaines : Elles sont très réduites, l’espèce n’est pas commercialisée. Potentiellement utilisé en aquariophilie et comme appât pour la pêche.

Références : THEDY Hervé, PÉAN Michel, NOËL Pierre, in : DORIS, 28/1/2012 : Pagurus cuanensis Bell, 1845

Hervé Thedy( ), 2012