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Fiche descriptive

Taille/poids

Espèce de petite taille, dont l'adulte dépasse rarement 45 mm de longueur pour un poids situé autour d'une dizaine de grammes. Têtards parmi les plus grands en France, avec un poids de 3 à 4 grammes chez les individus hivernant.

Diagnose
Aspect général trapu ; membres courts, particulièrement chez la femelle ; museau court, nettement arrondi de profile. Pupille caractéristique de forme ovale à losangique; iris doré, veiné de noir. La peau revêt un aspect granuleux, avec la présence de quelques petites pustules éparses. Coloration dorsale grisâtre, uniforme ou tachetée de sombre ; ventre blanc, grisâtre.

Détermination
Espèce facile à identifier sur photographie ou bien au chant (succession régulières de notes douces et flutées).

Espèces proches

L'Alyte accoucheur peut être confondu avec le Pélodyte ponctué, tant en taille qu'en coloration. Ses pattes postérieures sont cependant plus courtes que celles du Pélodyte. Son chant assez typique peut parfois être confondu avec celui du Hibou Petit Duc.

Période d'observation

On peut observer les adultes de mars-avril à septembre-octobre ; l'activité journalière est maximale au crépuscule et pendant la nuit. Dans la journée et pendant l'hiver, les individus s'abritent dans des trous de murs, des galeries ou sous des objets jonchant le sol.

Biologie-éthologie

On trouve l'Alyte accoucheur souvent en petites colonies. La reproduction, qui intervient en avril-mai, est très particulière, car chez les Alytes, les œufs, au lieu d'être déposés dans l'eau, sont portés par le mâle jusqu'au moment de l'éclosion. La nourriture se compose de petits arthropodes (araignées, insectes, mille-pattes), vers et mollusques.

Biogéographie et écologie

Espèce ibéro-française, dont l'aire de répartition s'étend légèrement vers l'est à travers quelques pays frontaliers, de la Suisse à la Belgique. Se rencontre en principe dans des formations végétales assez ouvertes naturelles (landes, tourbières, garrigues…) ou artificielles (carrières, vieux murs, terrils…). Également assez tolérante au niveau de ses habitats aquatiques de reproduction, pourvu que ceux-ci soient suffisamment ensoleillés et qu'elle bénéficie de nombreuses cachettes à proximité, y compris en zone urbaine.

Sources
Duguet, R. & Melki, F. 2003. Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Parthénope. Biotope, Mèze. 480 pp.

J.-C. de Massary(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2016

Domaines et territoires