Taille
3,5 à 4,5 mm sans prendre en compte les pattes.
Diagnose
Petit aphodien noir luisant d'aspect globuleux. Critères diagnostics (de l'avant vers l'arrière) : a) le clypéus est échancré et fortement déclive en avant depuis une carène transverse, b) le pronotum est rebordé le long de sa base postérieure et présente une ponctuation double, les gros point étant absents de la zone antérieure du disque, c) les élytres sont luisants avec des stries profondes dont les points entament les interstries convexes, et possèdent une épine humérale tronquée d) la couronne de soies située à l'apex des métatibias est composée de soies courtes et égales, e) le premier article du métatarse postérieur est plus court que l'éperon apical supérieur du tibia.
Détermination
Des confusions sont possibles, en particulier avec les espèces congénériques. Il faut se souvenir que les espèces du genre
Ammoecius se distinguent des autres aphodiens par la forte déclivité de la partie antérieure de leur tête qui apparaît bombée vue de profil. Une carène transverse marque le début de cette déclivité. Espèces morphologiquement proches :
Ammoecius elevatus (Olivier, 1789) est un peu plus grand (5 à 8 mm) et présente deux dents aiguës sur le bord antérieur du clypéus.
Ammoecius frigidus Brisout de Barneville, 1866 est un peu plus grand (4,5 à 6 mm) et présente des stries élytrales moins marquées (les points sont moins profonds et entament moins les interstries). Les espèces du genre
Parammoecius n'ont pas de carène transverse au début de la déclivité antérieure du clypéus. Les espèces des genres
Agoliinus et
Agrilinus n'ont pas la tête déclive en avant et le premier article du métatarse postérieur est au moins aussi long que l'éperon apical supérieur du tibia.
Période d'observation
Les adultes sont observables du printemps à l'automne.
Biologie-éthologie
Espèce coprophage endocopride.
Biogéographie et écologie
L'espèce est présente de l'Europe centrale et septentrionale (en Espagne, observée seulement dans les Pyrénées) jusqu'au Caucase et à la Sibérie. L'espèce a été observée dans toute la France continentale (elle est absente de Corse), essentiellement à basse altitude (rare au-dessus de 1500 m). Elle préfère les excréments desséchés. Les jeunes larves supportent mal les fortes amplitudes thermiques, on observera donc souvent l'insecte en sous-bois.
Pierre JAY ROBERT(UFR3/Faculté Sciences Humaines & Sciences de l'Environnement Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive),
2021