Aphodien noir luisant d'aspect globuleux. Critères diagnostics (de l'avant vers l'arrière) : a) le clypéus est échancré et fortement déclive en avant depuis une carène transverse, b) le pronotum est rebordé le long de sa base postérieure et présente une ponctuation double, c) tibia antérieur : distance entre la première dent externe et la deuxième plus courte que la distance entre la deuxième et la troisième dent d) les élytres sont luisants avec des stries dont les points n'entament nettement les interstries (modérément convexes) que dans la partie antérieure, et possèdent une épine humérale acuminée d) la couronne de soies située à l'apex des métatibias est composée de soies courtes et égales, e) le premier article du métatarse postérieur est plus court que l'éperon apical supérieur du tibia.
Détermination
Des confusions sont possibles, en particulier avec les espèces congénériques. Il faut se souvenir que les espèces du genre Ammoecius se distinguent des autres aphodiens par la forte déclivité de la partie antérieure de leur tête qui apparaît bombée vue de profil. Une carène transverse marque le début de cette déclivité. Espèces morphologiquement proches : Ammoecius elevatus (Olivier, 1789) présente deux dents aiguës sur le bord antérieur du clypéus, Ammoecius brevis Erichson, 1848 mesure moins de 4,5 mm et sur ses élytres, qui présentent une épine humérale tronquée, les points des stries entament les interstries sur toute leur longueur. Les espèces du genre Parammoecius n'ont pas de carène transverse au début de la déclivité antérieure du clypéus. Les espèces des genres Agoliinus et Agrilinus n'ont pas la tête déclive en avant et le premier article du métatarse postérieur est au moins aussi long que l'éperon apical supérieur du tibia.
Période d'observation
Les adultes sont observables toute l'année, mais moins actifs en hiver.
Biologie-éthologie
Espèce coprophage qui peut être observée en abondance dans le sol sous les excréments ou les amoncellements de fumier que l'on rencontre là où le bétail stationne.
Biogéographie et écologie
L'espèce est présente au Portugal, en Espagne, peut-être au Maroc. En France, cette espèce est citée du Pic d'Orhy dans les Pyrénées Atlantiques. Compte tenu des fortes ressemblances avec Ammoecius brevis Erichson, 1848 (également observée dans les Pyrénées Atlantiques), une étude spécifique est nécessaire (l'examen des paramères permet de distinguer les mâles des deux espèces).
Pierre JAY ROBERT(UFR3/Faculté Sciences Humaines & Sciences de l'Environnement Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive),2021
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).