Ailes de couleur brun-ocre, jaunâtre à gris tachée de crème avec des franges bicolores et délimitées par une ligne discontinue foncée. Aile antérieure élancée et pointue ; doubles lignes post-basales et post-discales foncées bordées de clair, parallèles et épaissies au niveau de la côte ; ligne marginale discontinue claire souvent limitée à de petites taches à l'exception de celle qui est cunéiforme et grosse localisée à l'angle externe ; aire discale sombre avec une éclaircie au niveau de la tache discale noire et allongée. Dessus de l'aile postérieure assombri dans les aires terminale et basale ; nombreuses lignes dentées et tache discale ronde, assez discrète.
Détermination :
L'adulte est difficile à identifier.
Espèces proches :
En France métropolitaine, elle peut être confondue avec d'autres espèces d'Eupithecia, principalement avec Eupithecia innotata (Eupithécie réputée) et Eupithecia ochridata (Eupithécie de Macédoine). Les différences sont ténues et demandent un bon niveau d'expertise souvent avec le recours à l'analyse des pièces génitales.
Période d'observation :
Les adultes s'observent de mai à mi-septembre.
Biologie-éthologie :
Cette espèce a une à deux générations par an selon la latitude et l'altitude. Les imagos ont une activité nocturne. Oligophage, la chenille mange les fleurs de Calluna vulgaris et parfois celles d'Erica spp. C'est au stade de chrysalide, dans un cocon lâche confectionné dans la litière, que l'espèce hiverne.
Biogéographique et écologie :
Ouest eurasiatique, Eupithecia nanata est présente dans la majorité des pays d'Europe, du nord de la péninsule ibérique à l'Angleterre jusqu'à la Fennoscandie, des Alpes jusqu'en Roumanie puis dans l'ouest de la Russie. Absente des milieux méditerranéens. Elle apprécie les landes, les pelouses sableuses et les liserés forestiers sur terrains acides, ensoleillés et bien drainés. Elle est notée de l'étage collinéen à alpin, la limite altitudinale étant vers 2400 mètres dans les Pyrénées.
D'après :
Mironov V., 2003. The Geometrid Moths of Europe, Larentiinae II (Perizomini and Eupitheciini). Apollo Books éditeur, Stenstrup (DK), volume 4, 764 pp.
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).