Aphodien brun avec parfois des taches sombres sur les élytres. Critères diagnostics (de l'avant vers l'arrière) : a) la tête est densément ponctuée et ne porte pas de tubercule, b) le pronotum est convexe, présente une dépression au niveau des angles postérieurs et est non rebordé le long de sa base postérieure, c) la longueur des élytres est au moins le double de celle du pronotum, d) la couronne de soies située à l'apex des métatibias est composée de soies inégales, e) le premier article du métatarse postérieur est aussi long que l'éperon apical supérieur du tibia et environ égal aux deux articles suivants réunis.
Détermination
Des confusions sont possibles compte tenu de la faible typicité de l'espèce. Il faut se souvenir qu'il s'agit d'une espèce d'altitude. Bodilopsis rufa (Moll, 1782) présente un tubercule céphalique, a le pronotum rebordé, et la longueur de son pronotum fait plus de la moitié de celle des élytres.
Période d'observation
Les adultes sont observables principalement en juillet.
Biologie-éthologie
Espèce non strictement coprophage (détritivore).
Biogéographie et écologie
Présente dans les Pyrénées, le Massif Central, les Alpes (y compris Dinariques), les Carpathes et les Apennins. En France, trois sous-espèces sont reconnues : La forme nominale : présente dans les Alpes. Agolius abdominalis balazuci (J.-L. Nicolas, 1971) : présente dans le Massif Central, elle se distingue de la forme nominale par l'absence de dépression au niveau des angles postérieurs du pronotum, par le fait que les stries sont moins marquées et par la forme des paramères. Agolius abdominalis pecoudi (Hoffmann, 1954) : présente dans les Pyrénées elle se distingue de la forme nominale par l'absence de dépression au niveau des angles postérieurs du pronotum, et de la sous-espèce balazuci par l'aspect plus brillant des interstries élytraux. La forme des paramères est sensiblement différente de celle des deux autres sous-espèces. En France, on l'observe au-dessus de 1500 m et jusqu'à 3000 m d'altitude. L'espèce recherche des conditions humides et on peut observer, localement, des densités importantes lors des émergences de printemps (de nombreux individus peuvent s'échouer sur les plaques de neige). Les femelles volent moins que les mâles et fréquentent peu les excréments. Elles pondent là où le sol est le plus riche en matière organique. Les larves sont détritivores.
Pierre JAY ROBERT(UFR3/Faculté Sciences Humaines & Sciences de l'Environnement Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive),2021
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).