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Taille/poids :
Longueur totale : 13 cm. Poids : 10 à 14 g.
Diagnose :
C'est un oiseau svelte, à la tête marquée d'une bande sommitale claire sur le dessus et de deux sourcils crème. Le bec est fin et court. Les adultes ont un plumage à dominante brun foncé et blanc, avec seulement quelques zones jaunâtre en haut du poitrail et sur la tête. Des flammèches noires marquent les flancs et le
croupion de couleur fauve est nettement strié.
Détermination :
Moyennement difficile.
Espèces proches :
Le Phragmite aquatique ressemble fort au Phragmite des joncs, mais celui-ci ne présente pas de bande sommitale claire sur la tête.
Période d'observation :
Cette espèce n'est observée qu'aux passages dans notre pays, essentiellement de fin juillet à fin septembre (migration post-nuptiale) mais aussi de mi-avril à mi-mai (migration pré-nuptiale).
Biologie-éthologie :
Le Phragmite aquatique fait partie des migrateurs transsahariens dont les déplacements s'effectuent de nuit. Les oiseaux quittent les zones de nidification d'Europe centrale à partir du mois de juillet. La migration se fait selon un premier front ouest, le long des côtes baltiques et des côtes de la mer du Nord, puis selon un front sud le long des côtes atlantiques. La France joue un rôle majeur pour le passage postnuptial de cette espèce, un pic d'affluence y est très net autour du 15 août.
Il existe un renouvellement rapide des individus au plus fort du passage, le temps de séjour moyen lors des haltes migratoires n'étant que de 1,8 jour. Les oiseaux semblent solitaires et s'alimentent de diptères et de pucerons surtout durant les premières heures de la journée.
Biogéographie et écologie :
L'aire de répartition mondiale du Phragmite aquatique est aujourd'hui très restreinte puisqu'il ne se reproduit que dans un nombre limité de pays. Biélorussie, Pologne et Ukraine concentrent l'essentiel des effectifs nicheurs, localisés dans les dépressions marécageuses des vallées fluviales. En période de migration, le Phragmite aquatique affectionne les étendues basses de joncs et de roseaux à proximité de zones d'eau libre, le long des rivières, des estuaires et des marais côtiers.
Compilé par J. Comolet-Tirman à partir des Cahiers d’habitats.(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2017