Cette espèce est légèrement aplatie, rétrécie aux extrémités Il n'y a pas d'yeux. La ventouse buccale qui est en forme de coupe bordée d'une frange, le prépuce, est nettement plus large que la partie antérieure du corps et un peu plus petite que la ventouse caudale. La bouche est au centre d'une trompe excertile. Il n'y a pas de branchies. La peau est verruqueuse et les anneaux sont dotés de tubercules que l'animal peut rétracter lorsqu'il est sorti de l'eau. Cette espèce est une des plus grosses sangsues marines : l'adulte peut mesurer 10 cm de long au repos et jusqu'à 20 cm étiré. La couleur est gris clair, brun ou vert olive, avec des petits points.
Détermination et espèces proches.
L'identification de l'espèce est moyennement difficile.
Biologie-éthologie.
Au repos, l'animal est fixé par sa ventouse postérieure et enroulé en forme de crosse de fougère. Il est capable de nager en aplatissant son corps. L'espèce est hermaphrodite et la fécondation fait suite à un accouplement. Le clitellum produit une secrétion pour fabriquer le cocon où les œufs sont pondus et où les embryons se développent. La ponte a lieu au printemps et en été. Les cocons sont globuleux et portés par un petit pédoncule adhérent au support. Il n'y a pas de larve, le juvénile sort directement du cocon. Cette sangsue hématophage parasite des poissons cartilagineux comme des raies et des torpilles, parfois des requins, plus rarement des poissons téléostéens. Elle est le vecteur du trypanosome des élasmobranches, un parasite des raies véhiculé dans le tube digestif des sangsues.
Écologie et distribution.
L'espèce se rencontre jusqu'à 100 m de profondeur. Elle est présente en Europe de l'Arctique à la Méditerranée. Elle est aussi signalée de Namibie, du Canada, des USA et du Pakistan. L'espèce est peu commune : ses populations ont décliné en parallèle avec celles des poissons cartilagineux en raison de la surpêche.
P. Noël(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)),2016
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
Rédigée par
NOËL Pierre
Validée par NOËL Pierre
le
04/09/2024
Présence mondiale (source GBIF)
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).