Longueur (T+C) : 4,2-5,7 cm. Longueur avant-bras : 3,7-4,4 cm. Envergure : 23,0-26,0 cm. Poids : 7-12 g. Dents (38) : I2/3, C1/1, P3/3, M3/3. Echolocation (pic d'énergie) : 45-80 kHz.Espèce de taille moyenne et dodue. Les pieds sont proportionnellement très grands mesurant de 10 à 13 mm. Le museau est court, brun à rosé et les narines sont proéminentes. Le tragus, typique, est en forme de « S ». Les membranes alaires et les oreilles sont grises. L'aile s'insère au niveau du tibia et est, comme l'uropatagium, particulièrement velue. Le pelage est long, paraissant givré, le dos est grisâtre, parfois légèrement brun, le ventre est blanc pur à blanchâtre. Il peut se confondre avec le Murin de Daubenton Myotis daubentonii.Le Murin de Capaccini est l'une des premières espèces cavernicoles à quitter son repaire. Il chasse toute la nuit et ne fait généralement qu'une courte pause de 30 minutes à 1 heure. Il hiberne de novembre à mars. Les colonies de reproduction, mixtes ou non, comptent généralement de 30 à 500 individus. La maturité sexuelle est atteinte dès un an pour les femelles contre un an et demi pour les mâles. Les accouplements ont lieu dans les sites souterrains de fin septembre à octobre et aussi de décembre à février. En période de rut, les mâles montrent un pénis nettement coloré en jaune. La femelle met bas en mai (10 à 15 jours avant le Minioptère de Schreibers et le Grand Murin avec lequel il forme des colonies mixtes) d'un seul petit, parfois deux. Les jeunes se regroupent en nurserie la nuit et peuvent parfois être transférés dans des gîtes de substitution par les femelles. Le petit s'émancipe dans la première décade de juin.Il chasse entre 10 et 25 cm au-dessus de l'eau et cueille ses proies (diptères avec une grande proportion de chironomes, trichoptères) avec ces pieds ou son uropatagium. Dix à 50 individus peuvent chasser en même temps sur le même secteur.Le Murin de Capaccini est typiquement méditerranéen. Il est lié aux réseaux hydrographiques et affectionne les fleuves ou les vastes étendues d'eau calmes. En hiver, il gîte dans les cavités, naturelle ou non, dont la température est comprise entre 2 et 10°C. Il se tient isolé sur une paroi, derrière un décrochement de roche, ou en petits groupes d'une vingtaine d'individus. En été, il gîte dans des grottes, des cavités souterraines et parfois dans des bâtiments, ou temporairement dans des arbres ou sur une falaise pour un repos nocturne ponctuel.Extrait de l'ouvrage : ARTHUR L. & LEMAIRE M. 2009. Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope); MNHN, Paris, 544p.
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
Rédigée par
SAVOURÉ-SOUBELET Audrey
Validée par HAFFNER Patrick
le
15/01/2018
Présence mondiale (source GBIF)
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).