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Laurent ARTHUR Muséum d'Histoire naturelle de Bourges 18000 Bourges laurent.arthur@ville-bourges.fr
Longueur (T+C) : 5,7-6,7 cm. Longueur avant-bras : 4,2-4,9 cm. Envergure : 28,0-32,0 cm. Poids : 13-20 g. Dents (38) : I2/3, C1/1, P3/3, M3/3. Echolocation (pic d'énergie) : 45-60 kHz.Espèce de taille moyenne avec de très grands pieds. Le tragus est remarquablement court pour un Myotis : moins de la moitié de l'oreille. Son extrémité est arrondie et il est faiblement courbé vers l'intérieur. Les narines sont protubérantes. Les ailes sont relativement longues et larges et s'insèrent au niveau de la cheville. Elles sont brunes, bien sombres et tirent légèrement vers le rougeâtre. Le pelage dorsal est brun à gris-blanc contrastant avec le ventre blanchâtre. Vu sa grande taille, de près on ne peut pas le confondre avec les deux Myotis dont il se rapproche physiquement le plus : le Murin de Daubenton et le Murin à moustache.Nocturne, il sort tardivement de son gîte : environ 45 minutes après le coucher du soleil et y rentre environ 45 minutes avant le lever. Hors période d'allaitement, les femelles passent toute la nuit dehors. Il entre en hibernation d'octobre à avril. Les colonies de parturition sont constituées essentiellement de femelles adultes et comptent de quelques dizaines à 300 individus. L'accouplement débute en septembre. La femelle met bas en juin d'un jeune qui s'émancipe au bout de 4-5 semaines. Les femelles sont fidèles à leur colonie de naissance et un bon nombre d'entre elles sont très probablement unies par un lien de parenté. L'espérance de vie est de 2,8 ans et la longévité moyenne est estimée à 13 ans.Il chasse sur de grandes distances entre 10 et 60 cm de la surface et capture les insectes en émergence ou les cueille sur l'eau. Il se nourrit surtout de Chironomes et de trichoptères.Le murin des Marais est exclusivement inféodé aux zones humides situées à basse altitude en été. En hibernation, il remonte vers les moyennes montagnes ou descend vers le sud. En hiver il gîte en milieu souterrain (carrières, caves, grottes) dont les températures sont comprises entre 4 et 9°C. Il est très fidèle à son gîte d'hibernation et peut y revenir sur 5 à 6 années consécutives. Il s'accroche aux voûtes, aux murs ou se niche au sein d'anfractuosités, seul ou en petits groupes, à toutes hauteur et dans n'importe quelle position. En été, les colonies s'installent dans les grands combles comme ceux des églises ou des maisons. Les cavités d'arbres ou les nichoirs peuvent être occasionnellement occupés par des individus isolés.Extrait de l'ouvrage : ARTHUR L. & LEMAIRE M. 2009. Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope); MNHN, Paris, 544p.
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
Rédigée par
SAVOURÉ-SOUBELET Audrey
Validée par HAFFNER Patrick
le
17/12/2021
Présence mondiale (source GBIF)
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).