L'écrevisse américaine à pinces bleues a un rostre avec les bords parallèles. Sa carapace est relativement lisse avec des petits tubercules de part et d'autre du sillon cervical. Ses pinces sont aplaties. Sa couleur dorsale est brun-olive et ses pinces sont souvent bleutées avec des tubercules jaunes ; des taches paires foncées sont occasionnellement présentes sur le dessus de l'abdomen ; la face ventrale est plus claire. Cette écrevisse mesure jusqu'à 13 cm de longueur totale (pointe du rostre - extrémité de la queue).
Détermination et espèces proches.
L'identification de l'espèce est moyennement difficile : il y a un risque de confusion avec les autres écrevisses américaines du genre Faxonius.
Période d'observation.
Les adultes de cette espèce s'observent toute l'année ; elle est particulièrement active de mai à septembre.
Biologie-éthologie.
Cette écrevisse est agressive. Elle creuse des terriers pour s'abriter. Elle est capable de sortir de l'eau par temps humide pour chercher de nouveaux secteurs à coloniser : on l'a déjà trouvée sur des routes ou dans les jardins proches de l'eau. Elle survit bien à des hivers rigoureux mais tolère mal les assèchements d'été. La femelle pond de mars à juin 300 à 490 œufs d'où sortent des juvéniles ; il n'y a pas de phase larvaire : le développement est dit "direct". L'espèce est omnivore et peut consommer aussi bien des végétaux (macrophytes) que des invertébrés (gastéropodes, amphipodes, chironomes, vers oligochètes...) ; elle peut vivre jusqu'à 4 ans.
Écologie et distribution.
C'est une espèce lentique ou lotique qui vit sur différents types de substrats dans les rivières et les lacs. Elle tolère des teneurs élevées en métaux lourds dans son milieu de vie et les accumule dans ses tissus d'où un danger pour la consommation humaine. Elle est originaire de la partie centrale d'Amérique du nord (Canada et USA) où elle est abondante ; elle a été introduite dans plusieurs pays d'Europe.
Interactions avec les activités humaines.
Par la construction de terriers profonds, elle peut fragiliser les berges des canaux d'irrigation et des rivières. Elle est utilisée comme appât pour la pêche et en aquariologie. A l'instar des autres écrevisses, elle est comestible et pourrait faire l'objet d'élevage.
P. Noël(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)),2017
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
Rédigée par
NOËL Pierre
Validée par NOËL Pierre
le
10/09/2023
Présence mondiale (source GBIF)
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).