Le genre Melanostoma comprend six espèces en Europe mais il est possible que les espèces soient mal définies dans ce genre compliqué mais très commun. On les reconnaît grâce à leurs callus huméraux glabres, des antennes courtes, une tête et un thorax entièrement noirs et un abdomen relativement allongé. Proche du genre Platycheirus on peut les en différencier grâce au métasternum peu sclérifié et les mâles ont toujours les tibias antérieurs cylindriques. Les mâles ont le second sternite particulièrement allongé (au moins deux fois plus long que large). Les femelles sont plus difficilement déterminables. D'une manière générale, cette espèce est plus grande que les autres espèces du genre Melanostoma.
Facilité d'identification :
Bien que cette espèce soit très commune son identification reste difficile, identification à la loupe binoculaire indispensable.
Confusions possibles :
Confusion possible avec toutes les espèces du genre Melanostoma et avec certains Platycheirus.
Période de vol:
Les adultes sont visibles de mars à septembre en plusieurs générations successives avec un pic d'abondance en mai-juin.
Répartition générale:
On la rencontre de l'Islande et de la Scandinavie jusqu'à la péninsule ibérique, le pourtour méditerranéen et l'Afrique du Nord et plus au sud à travers les zones tropicales jusqu'au Zimbabwe. Présent pratiquement dans toute l'Europe, elle s'étend vers l'est jusqu'à la côte pacifique en passant par la Sibérie.
Habitat et biologie:
C'est une espèce commune occupant une grande diversité d'habitats forestiers, ouverts et de milieux de transition. Anthropophile, on la retrouve également dans le paysage agricole (cultures et prairies pâturées) et semi urbain (parcs et jardins). Les adultes s'observent en général dans des endroits frais, à l'ombre des arbres ou à proximité de milieux humides. Les larves se développent dans la litière du sol ou au pied de touffes d'herbes et nourrissent principalement de larves d'autres diptères mais elles peuvent aussi consommer des pucerons.
Speight, M.C.D. (2020) Species accounts of European Syrphidae, 2020. Syrph the Net, the database of European Syrphidae (Diptera), vol. 104, 314 pp., Syrph the Net publications, Dublin.
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).