La couleur de fond des ailes est uniformément grise avec une teinte légèrement brunâtre ; franges bicolores et délimitées par une ligne noire. Recto de l'aile antérieure découpé par un réseau de lignes transversales marquées et épaissies près de la côte ; lignes post-basale et submarginale triples, fortement dentées avec un espace interne éclairci ; ligne discale double qui coupe la tache discale oblongue et légèrement incurvée ; aire marginale entrecoupée par des traits noirs qui surlignent les nervures. Dessus de l'aile postérieure lignée même si ces dernières sont assez effacées ; ligne submarginale triple, dentée avec un espace interne éclairci ; aire marginale entrecoupée par de légers traits noirs qui surlignent les nervures ; tache discale ovale.
Détermination :
L'adulte est difficile à identifier.
Espèces proches :
En France métropolitaine, elle peut être confondue avec une autre espèce Eupithecia venosata (Eupithécie veinée) et dans une moindre mesure avec Eupithecia silenicolata (Eupithécie silénicole). Les différences alaires sont ténues et demandent un bon niveau d'expertise et le plus souvent la détermination passe par l'observation des pièces génitales.
Période d'observation :
Les adultes s'observent de mi-avril à juillet.
Biologie-éthologie :
L'Eupithécie de Schiefer a une génération par an. Les adultes ont une activité nocturne. Oligophage, la chenille se développe dans les fleurs de Silene otites, S. nutans et Saponaria ocymoides. C'est au stade de chrysalide, dans un cocon lâche confectionné dans la litière, que l'espèce hiverne.
Biogéographique et écologie :
Holo-méditerranéen, ce papillon est présent dans la majorité des pays du pourtour méditerranéen et ses îles, jusqu'à la région de la mer Caspienne à travers l'Asie Mineure et le Caucase. On notera la présence de quelques populations en Europe centrale : Suisse, Autriche, Slovaquie, Roumanie. L'Eupithécie de Schiefer privilégie les pelouses rases écorchées et steppiques ainsi que les lisières xérothermophiles. Elle s'observe de l'étage collinéen à subalpin, sa limite altitudinale étant vers 2000 mètres dans les Alpes.
D'après :
Mironov V., 2003. The Geometrid Moths of Europe, Larentiinae II (Perizomini and Eupitheciini). Apollo Books éditeur, Stenstrup (DK), volume 4, 764 pp.
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).