Espèce

cd_nom

Fiche descriptive

Longueur : 110-150 cm dont 30 à 50 cm de queue. Taille au garrot : 60-90 cm. Poids : 20-40 kg pour le mâle et 18-30 kg pour la femelle.

La silhouette générale du Loup ressemble à celle d’un chien de berger mais avec un avant-train plus puissant. Sa tête est plus large et les oreilles sont proportionnellement plus petites, plus écartées et de forme générale plutôt arrondie. Ses yeux sont obliques avec un iris jaune. Il possède 5 doigts aux pattes avant et 4 aux pattes arrières et son empreinte ressemble à s’y méprendre à celle d’un grand chien. En France, le Loup a un pelage beige-gris avec un liseré noir sur les pattes antérieures. Le bout de la queue est noir. Le dos peut avoir des nuances plus foncées par rapport au ventre. Il présente un masque facial clair. Comme pour la plupart des canidés, le loup compte 42 dents : I3/3, C1/1, P4/4, M2/3. Les prémolaires P4 supérieures et les molaires M1 inférieures sont modifiées en carnassières permettant au carnivore de broyer les os et de découper la chair des proies.

Social, le Loup vit en meute, composée de 2 à 8 individus en France, dont la composition se renouvelle régulièrement. La hiérarchie de la meute est très stricte. Ainsi, elle est régie par un couple dominante (alpha), suivi d’un mâle bêta, puis des subordonnées. Le couple alpha dirige les activités vitales (chasse, déplacements, défense du territoire et reproduction). Seul ce couple se reproduit. La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 2 ans. L’accouplement a lieu en février-mars. La femelle met bas en avril-mai, après une gestation de 62-63 jours, de 3 à 5 louveteaux aveugles et sourds et pesant environ 400-500 g. Ils sont sevrés vers 2 mois et peuvent vivre jusqu’à 14-16 ans.

Le Loup est un carnivore opportuniste. Il adapte donc son régime aux proies disponibles : cerfs, chamois, mouflons, chevreuils, sangliers. Il peut aussi se nourrir de lièvres, rongeurs ou oiseaux et peut s’attaquer aux ovins domestiques.

Territorial, son domaine vital s’étend sur 150 à 300 km2 en France. Ubiquiste, il peut se trouver dans des milieux très variés allant des plaines, steppes et savanes jusqu’en montagnes. Son domaine vital possède au moins une tanière, lieu indispensable pour la reproduction car c’est là que la femelle va mettre bas et élever les jeunes. La tanière peut-être une cavité creusée par le Loup lui-même, une tanière de Renard ou de Blaireau agrandie, une grotte, une cavité sous une souche ou un rocher, dans un taillis très dense… et doit être située à proximité d’un point d’eau.

Références :
BEAUFORT (DE) F. 1987. Le Loup en France : élément d’écologie historique. Société française pour l’Etude et la Protection des Mammifères. Encyclopédie des Carnivores de France 1 : 32p.
ONCFS. 1998-2012. Quoi de neuf ? Bulletin du réseau Loup 1-27. Disponible sur : http://www.oncfs.gouv.fr
ONCFS. 2011. Le Loup. Disponible sur : http://www.oncfs.gouv.fr

Audrey Savouré-Soubelet (UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2012

Fiches descriptives

Anonyme. 2004. Canis lupus. in: Bensettiti, F. & Gaudillat, V. Cahiers d'habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. Tome 7. Espèces animales. La Documentation française.

Pascal, M. & Vigne, J.-D. 2003. Le Loup : Canis lupus Linné, 1758. In : Pascal, M., Lorvelec, O., Vigne, J.-D., Keith, P. & Clergeau, P. Évolution holocène de la faune de Vertébrés de France : invasions et extinctions. Rapport INRA/CNRS/MNHN: 270-272.

Domaines et territoires