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Fiche descriptive

Taille :

20-37 mm.

Diagnose :

Entièrement noir, le segment thoracique visible le plus souvent avec des reflets métalliques violacés (mais parfois verts ou bleus) et la marge des élytres avec des reflets le plus souvent bleus (mais parfois violacés ou verts). Corps allongé, les pattes longues, aptes à la course. Les élytres et le premier segment thoracique ne forment pas une courbe continue, les deux segments sont bien individualisés. La tête est longue et porte de solides mandibules. Le mâle se reconnaît à ses tarses (les derniers articles des pattes) antérieurs dilatés, adaptés à la préhension de la femelle lors de l'accouplement. Brachyptères, les élytres sont soudés (l'espèce est inapte au vol).
La sculpture élytrale de l'espèce est variable et dépend de la sous-espèce concernée : granuleuse et fine chez les sous espèces mixtus Géhin, 1876 et nominale violaceus Linnaeus, 1758 ; à granulation plus grossière avec ébauches de stries chez la sous-espèce picenus A. Villa & G.B. Villa, 1838 ; avec des stries confuses à très nettes chez la sous-espèce purpurascens Fabricius, 1787.

Facilité d'identification :

Moyennement difficile

Confusion possibles :

Cette espèce peut être confondue avec les autres espèces noires à reflets bleus ou violacés du genre Carabus, comme Carabus germari Sturm, 1815, Carabus problematicus Herbst, 1786, Carabus nemoralis O.F. Müller, 1764 (certaines formes particulières), Carabus solieri Dejean, 1826 (formes noires) ou Carabus coriaceus Linnaeus, 1758 (liste non exhaustive). La variabilité au sein de chaque espèce empêche de définir ici des critères permettant de séparer de manière certaine ces espèces entre elles.

Périodes d'observation :

Toute l'année. Active au printemps et à la fin de l'été. Diapause estivale en juillet/août et hivernale entre novembre et mars/avril. Larves vers fin juin (en plaine).

Biologie/Ethologie :

En plaine, cette espèce est sylvicole et prédatrice. En altitude, elle peut exister en prairie. Les larves comme les adultes ont le même régime alimentaire : mollusques terrestres (escargots, limaces), larves, vers…. Mais ils ne mangent pas de la même façon. Les adultes ont des mandibules pour mastiquer. Les larves ont dans les mandibules qui injectent des enzymes de digestion puis qui aspirent la proie digérée vivante de l'intérieur (digestion dite « extra-orale »).
Les œufs sont pondus en juin (en plaine), le développement larvaire dure deux à trois semaines. Une femelle pond environ 20/30 œufs. Le développement entre la ponte et l'émergence d'un adulte (œuf + larve + nymphe) dure une soixantaine de jours.
La grande variabilité de cette espèce est due à l'inaptitude au vol des adultes. Cette incapacité de dispersion à grande échelle a provoqué, de par le mouvement et la création de barrières naturelles (cours d'eau, reliefs…), puis des aménagements humains, de nombreuses populations isolées entre elles.

Biogéographie :

L'espèce est connue de toute la France continentale, elle est toutefois absente de Corse. Cette espèce est encore largement commune dans les forêts de plaine.

D'après : Coulon, J., Pupier, R., Queinnec, E., Ollivier, E. & Richoux, P. 2011. Coléoptères Carabidae de France: Compléments aux 2 volumes de René Jeannel. Mise à jour, corrections et répertoire. Faune de France, 94: 1-352 pp., 70 pl.

A. Horellou(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2015

Domaines et territoires