"Habitats, fauna, flora" directive site
Reference database: Juillet 2024
Annual update of the list SCI - publication in the OJ EU : 02/02/2024 (from the database: 02/02/2024).
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Site code : FR2200566
Compilation : 31/01/1996
Updated : 28/11/2013
Site name : Coteaux de la vallée de l'Automne
Designation dates :
Habitat classes | Cover |
---|---|
Forêts (en général) | 73% |
Pelouses sèches, Steppes | 11% |
Prairies et broussailles (en général) | 9% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 4% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 2% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 1% |
Ensemble de coteaux du bassin de l'Automne associé au lit majeur de l'Automne et ses affluents, constituant une entité exemplaire de vallée tertiaire au nord de Paris, avec des allures de canyon disséquant le plateau calcaire lutétien, et jouant un rôle important de corridor écologique est/ouest entre la forêt de Retz, le massif de Compiègne et la vallée de l'Oise. Par son orientation favorisant les expositions nord et sud, sa fonction de couloir de migration, la vallée de l'Automne est traversée d'influences méridionales remontées par le cours de l'Oise, d'influences médioeuropéennes et submontagnardes en liaison avec le massif forestier de Retz. Elle donne ainsi une représentation diversifiée des habitats potentiels du Valois et constitue une importante limite biogéographique pour le système calcicole xéro-thermophile méditerranéo-montagnard proche du Quercion pubescenti-petraeae, en particulier pour la pelouse endémique francilienne du Fumano procumbentis-Caricetum humilis (limite nord du Xerobromion), pour les ourlets du Geranion sanguinei,.. La vallée offre de superbes séquences caténales d'habitats, le long de transects nord/sud avec opposition de versants, diversité lithologique du système calcicole avec notamment une guilde remarquable de pelouses sablo-calcaires à calcaires, pelouses-ourlets, ourlets, rochers, dalles et parois calcaires du Lutétien, système alluvial diversifié (prairies humides, roselières, saulaies et aulnaies, étangs),... La présence de cavités souterraines permet l’hibernation de toutes les espèces de chauves-souris notées sur le site Natura 2000 (Petit et Grand Rhinolophes, Vespertilions de Bechstein et à oreilles échancrées et Grand Murin). Les rares secteurs marécageux accueillent également le Vertigo de Des Moulins.
La Vallée de l’Automne constitue un des secteurs phares au niveau régional : - pour la surface occupée par les pelouses calcicoles, dont certains types sont en limite nord de répartition au niveau national ; - pour l’hibernation des chiroptères ; - en tant que corridor important non seulement pour la grande faune mais aussi pour les chauves-souris circulant entre le territoire du Parc naturel régional Oise-Pays de France, les forêts domaniales de Compiègne et de Retz, et le Bois du Roi. Les intérêts spécifiques sont en conséquence diversifiés et originaux, notamment les aspects floristiques mieux connus : cortège très complet de la flore des pelouses calcaires (calcaricole à sabulo-calcaricole, xérophile à mésophile, thermophile à psychrophile, avec plantes en isolats d'aire ou en limite d'aire septentrionale ou occidentale (Artemisia campestris, Fumana procumbens, Carex ericetorum,...), avec 11 espèces protégées et de nombreuses plantes rares et menacées. cet ensemble est en liaison avec un cortège faunistique aux mêmes caractéristiques biogéographiques (limite nord du Lézard vert et différents insectes). Intérêts ornithologiques (ZICO), mammalogiques (présence d'une cavité avec 4 chauve-souris de l'annexe II de la directive dont le Petit Rhinolophe, présence du Chat sauvage), entomologiques (plusieurs insectes menacés) et herpétologiques remarquables.
L'état d'abandon des coteaux calcaires varie selon de nombreux facteurs (seuils de blocage dynamique, populations cuniculines abondantes, boisements, etc...) mais d'une manière globale, l'état de conservation du réseau est encore satisfaisant : - risque de disparition des pelouses calcaires. Le réseau pelousaire se densifie et s'embroussaille suite aux abandons d'exploitation traditionnelle et à la chute des effectifs des populations de lapin ; - risque de vieillissement des pré-bois encore riches en éléments des pelouses et ourlets calcicoles ; - pressions nombreuses (urbanisation, activités de loisirs, carrières, décharges, boisements, etc...) ; - risque de descentes de nutriments et d'eutrophisations de contact ; - risque de diminution dans le lit majeur de l'Automne du système prairial alluvial et des petits marais alcalins .