"Habitats, fauna, flora" directive site
Reference database: Juillet 2024
Annual update of the list SCI - publication in the OJ EU : 02/02/2024 (from the database: 02/02/2024).
L’habitat de pelouse est en mauvais état de conservation, plusieurs facteurs en sont la cause : - Origine tertiaire de la pelouse : La pelouse est d’origine tertiaire (c’est-à-dire qu’elle a déjà subi des phases de culture et vignoble), le sol y est donc profond et favorable à l’installation des arbustes. - Exploitation minière : L’exploitation des carrières a provoqué la mise à nu de certains secteurs, relançant la dynamique pionnière sur dalle rocheuse. - Cloisonnement et connexion : Actuellement il n’y a pas de liaison franche entre les différents secteurs de pelouse. Pour maintenir les habitats de pelouse les plus typiques du site, il est essentiel de récupérer des liaisons fonctionnelles (également dans les vergers). - Interface pelouse/boisement : La pelouse est bordée par des boisements. L’ambiance forestière est donc importante, d’autant que des bosquets arborescents sont présents à l’intérieur du site.L’influence du manteau forestier directement au contact des pelouses a plusieurs conséquences (ombrage, modification des modulations thermiques, enrichissement du sol). - Interface pelouse/culture : Le passage d’engins lourds (tassement du sol), ainsi que la pulvérisation de produits phytosanitaires (création de zones de sol nu) peuvent conduire à des modifications des conditions stationnelles mais également défavoriser certaines espèces végétales ou animales des pelouses. - Intensité de l’exploitation agricole : en partie sud-est de Aselingen et au niveau du Loffelsberg,le pâturage est trop intensif pour laisser l’habitat de pelouse en bon état de conservation. La mise en place de contrats ni agricole ni forestier permettrait de concilier pâturage et intérêt écologique. Il en résulte paradoxalement soit : - un habitat de pelouse fortement embroussaillé que l’absence de financement ne permet actuellement pas d’entretenir et encore moins de restaurer. L’absence de financement pour une gestion adéquate et régulière a conduit à la fermeture complète d’une partie de l’habitat. Actuellement il est estimé à 1,2 ha la perte d’habitats de pelouse qui ont évolué en fourré arbustif. - un habitat de pelouse utilisé de façon trop intensive pour permettre sa conservation en bon état ainsi que l’accueil de la faune et de la flore inféodées. Aucun inventaire n’a été réalisé récemment sur les parties gérées de façon agricole etpar le pâturage. Le risque d’une gestion trop intensive de l’habitat de pelouse est connu : évolution d’un habitat de pelouse calcaire ou marneuse vers un habitat de pâture sèche très banal et non plus d’intérêt européen. Actuellement il est estimé à 3,4 ha la perte d’habitats de pelouse qui ont évolué en prairie ou pâture sèches. Une nouvelle donnée (issue de nouvelles prospections) vient renforcer l’intérêt du site : l’Azuré du serpolet (Maculinea arion) se reproduit sur le site (partie Aselingen). La population de ce papillon est faible sur le site Natura 2000 mais le contexte local est majeur pour l’espèce en Lorraine. Le maintien et la restauration de corridors thermophiles entre les pelouses du réseau local permettraient le maintien de cette espèce. Il conviendrait de réfléchir à l’extension du site Natura 2000à l’ensemble du réseau thermophile local comprenant notamment : Helling, le Colacker (site géré par la Communauté de Communes de l’Arc Mosellan en faveur de cette espèce, dans le cadre de la politique ENS du Département de la Moselle) et le site protégé de Klang. Sur les pelouses de part et d’autre de l’ouvrage du Hackenberg, la reproduction y est possible mais non encore prouvée. Objectifs de gestion issus du DOCOB : - conserver et favoriser les espèces et habitats typiques des pelouses calcicoles mésophiles - maintenir la présence des espèces de chiroptères - pérenniser la protection par des moyens juridiques, contractuels ou fonciers - fermer les accès des carrières, négocier avec la société propriétaire qui souhaiterait reprendre l'exploitation, mettre en place des piliers de soutènement - organiser des comptages chiroptères, rechercher la colonie de mise-bas aux alentours, connaitre le rayonnement du site (notamment au Luxembourg), suivre les variations microclimatiques - réaliser un inventaire exhaustif de la faune cavernicole - réaliser des inventaires entomologiques - monter un dossier d'arrêté préfectoral de protection de biotope.