FR4110060 - Etang de Lachaussée et zones voisines

Site de la directive "Oiseaux"

Base de référence : Décembre 2023.

Identification du site

Type : A (ZPS)

Code du site : FR4110060

Compilation : 31/01/1990

Mise à jour : 30/11/2002

Appelation du site : Etang de Lachaussée et zones voisines

Dates de désignation / classement :

  • ZPS : Premier arrêté : 31/01/1990
  • ZPS : Dernier arrêté : 23/11/2018
Texte de référence
Arrêté de création du 23 novembre 2018 portant décision du site Natura 2000 Etang de Lachaussée et zones voisines (zone de protection spéciale)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 5,79250 (E 5�47'33'')
  • Latitude : 49,01750 (N 49�01'2'')
Superficie : 3 521 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 213 m.
  • Max : 220 m.
  • Moyenne : 0 m.
Régions biogéographiques :
Continentale : 100%

REGION : GRAND-EST
DEPARTEMENT : Meurthe-et-Moselle (3%)
COMMUNES : Dampvitoux, Hagéville.

DEPARTEMENT : Meuse (97%)
COMMUNES : Lachaussée, Vigneulles-lès-Hattonchâtel, Woël.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Agriculture (en général) 48%
Forêts (en général) 43%
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 9%

Autres caractéristiques du site

La dépression de la Woëvre, qui s’étend selon un axe nord-sud, est constituée par des argiles et des marnes. C’est la Petite Woëvre, située au sud de cette unité naturelle, qui présente la plus grande densité d’étangs (dont le plus grand, celui de Lachaussée, couvre 325 ha), créés par les moines dès le Moyen-Âge afin d’assainir les marécages et de produire du poisson. Les sols, bruns calcaires, sont hydromorphes. Le relief est très peu marqué. Il s'agit d'un site majeur pour l'avifaune.
Les principaux types de milieux sont les : roselières hautes (phragmitaies, typhaies), roselières basses (glyceraies, caricaies), vasières, prairies humides, eaux libres, forêts, lisières forestières et bosquets, zones de cultures et pâtures.
Les pourcentages de recouvrement par classe d'habitats seront précisés lors de l'élaboration du document d'objectifs.

Qualité et importance

L'étang de Lachaussée et ses environs est connu depuis de nombreuses années pour l'avifaune riche et diversifiée qu'il accueille tout au long de l'année, dont plusieurs espèces de l'annexe I de la directive 79/409/CEE Oiseaux (indiquées par un astérisque).

En période de reproduction, les roselières du site abritent des espèces sensibles comme le Butor étoilé*, le Blongios nain*, le Héron pourpré*, le Busard des roseaux*, la Marouette ponctuée* et la Marouette poussin* (beaucoup plus rare). Elles abritent également plusieurs couples de Rousserolle turdoïde, espèce en forte régression en France et au sein de l'Union européenne. La Locustelle luscinioïde y est également présente.

Il s'agit, également, d'un site majeur en France pour la Grue cendrée*. Cette zone accueille en effet au moins un couple reproducteur de cette espèce sur les 4-5 couples qui nichent en France (la Lorraine étant la seule région française accueillant actuellement la reproduction de la Grue cendrée). Le site accueille également de nombreux individus en migration et plusieurs centaines d'oiseaux en hivernage ce qui est tout à fait remarquable.

A noter que le site a accueilli en période de reproduction un Aigle pomarin* pendant 3 années consécutives (1996 à 1998).

Le site constitue également un lieu de halte migratoire privilégié pour de nombreux oiseaux de passage comme le Balbuzard pêcheur*, la Cigogne noire*, le Faucon pélerin*, la Guifette noire* et plusieurs espèces de limicoles comme le Combattant varié*, le Chevalier sylvain* et la Bécassine des marais.

Tout au long de l'année de très nombreux anatidés trouvent refugent sur les étangs du site comme le Canard siffleur, le Canard chipeau, la Sarcelle d'hiver, la Sarcelle d'été, le Canard souchet, le Fuligule milouin et le Fuligule morillon. L'Oie cendrée y est observée régulièrement. En automne et en hiver, le Cygne de Bewick*, le Harle piette*, le Harle bièvre et le Garrot à oeil d'or peuvent également y être notés.

Les milieux forestiers abritent le Gobemouche à collier*, le Pic mar* et le Pic noir*. Ils accueillent également le Milan noir* et la Bondrée apivore*, lors de la période de reproduction.

Plusieurs couples de Pie-grièche écorcheur* fréquente les milieux ouverts du site.

Vulnérabilité

La menace essentielle pour le site et ses alentours est la mise en cultures des prairies (processus déjà bien engagé) et l'utilisation toujours plus importante de biocides. Le drainage entraîne la disparition des prairies humides et des espèces liées à cet habitat. Le lessivage des engrais et des pesticides est favorisé ce qui génère une dégradation de la qualité des eaux des étangs.
Il convient également de veiller à la tranquillité du site (indispensable pour certaines espèces) en veillant notamment au développement d'activités incompatibles avec celle-ci.
Enfin, le défaut d'entretien de certains milieux, comme les roselières, peut être la cause du déclin de certaines espèces d'oiseaux.