Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR4301328
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 11/12/2012
Appelation du site : Entrecôtes du Milieu - Malvaux
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Forêts caducifoliées | 45% |
Forêts mixtes | 20% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 10% |
Pelouses sèches, Steppes | 10% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 5% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 3% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 3% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 2% |
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) | 2% |
La partie nord du site Nord du Grandvaux (FR 4301314) est rattachée à ce site.
Le site des « Entre-Côtes du Milieu », à haut intérêt paysager, appartient à l’ensemble forestier de la Haute-Joux et présente des habitats naturels remarquables parmi lesquels on distingue différents types de forêt, une tourbière, des pelouses, des prairies montagnardes et des falaises et éboulis. Sur la commune de Foncine le Bas, la tourbière du Lac à la Dame marque le nord du Grandvaux. Ces différentes tourbières renferment des groupements de végétation caractéristiques des hauts-marais acides et des bas-marais. Sur le bassin supérieur de la Saine, des pelouses sèches submontagnardes thermophiles couvrent les coteaux dominant la partie haute de la vallée au lieu dit le Bayard. Il s’agit d’un type de végétation herbacée installée sur des sols à degré nutritionnel faible et généralement superficiels. La composition floristique des pelouses du Bayard reste à approfondir. Cependant quelques espèces faunistiques remarquables et d’une grande valeur patrimoniale ont été repèrées. Ainsi cette pelouse abrite de nombreux insectes d'affinité méditerranéenne. Un bel exemple en est fournis par un splendide papillon : l’apollon dont la station reste menacée faute d’une gestion adaptée. La diversité des peuplements de reptiles est élevée (lézard vert par exemple), cette dernière atteignant ici sa limite altitudinale. Enfin, rappelons que les falaises sont de bons sites de nidification pour de nombreuses espèces d'oiseaux protégés (faucon pèlerin, ...). Les forêts présentent un réel intérêt en raison de la diversité des groupements de versant et de fond de vallée (aulnaie, pessière sur tourbe). Installées sur les pentes fortes, elles offrent une belle opposition de versants ; érablaies sur blocs calcaires, hêtraies xérophiles montagnardes, hêtraies-chênaies à carex mésoxérophiles et hêtraies à dentaire figurent parmi les groupements forestiers les plus intéressants. La hêtraie-sapinière est en position sommitale. Les éboulis marneux creusés par le ruissellement (sur les Arboux) sont colonisés par des pelouses marneuses à calamagrostis et molinie, groupement rare en Franche-Comté, abritant l'orchis vert et l'orchis odorant . Sur le Bulay, les éboulis calcaires chauds sont colonisés par l'épervière à feuilles de scorzonère. Une telle variété floristique et la diversité de structure sont extrêmement favorables à une faune typique des milieux montagnards supérieurs. Deux espèces rares sont inféodées à cet environnement : le grand tétras et la gélinotte des bois. Elles sont accompagnées par le pic noir et la chouette de Tengmalm.
La tourbière est à l'abri des drainages mais elle pourrait souffrir de l'enrésinement environnant qu'il faut donc limiter ou gérer correctement. Elle fait l'objet d'actions de restauration récentes dans le cadre d'un programme LIFE Nature et des opérations de maîtrise foncière sont en cours en raison d'un parcellaire particulièrement morcelé. Compte tenu de la nature des formations végétales et de leur intérêt biologique (maturité et structure), la gestion des massifs forestiers nécessite la réalisation d'une cartographie apte à distinguer les secteurs relevant de types de gestion différents : zones non exploitables, zones devant faire l'objet d'une gestion particulière et zones relevant d'une gestion ordinaire adaptée aux potentialités du milieu. Dans les deux premières catégories, il convient de distinguer les forêts sur éboulis, les groupements forestiers thermophiles, les hêtraies à dentaire, les aulnaies, les forêts sur tourbe et les forêts matures avec des peuplements vieillis. En même temps, sur l'ensemble du massif une sylviculture favorable à la Gélinotte des bois peut être conduite. Les milieux ouverts intra-forestiers et de corniches (pelouses et éboulis) doivent également faire l'objet de mesures de gestion particulières afin d'assurer leur maintien en l'état, l'intérêt général de ce secteur en dépend. La fermeture rapide des combes et des clairières par boisement résineux constitue la principale atteinte du secteur. Elle peut se poursuivre dans l'avenir et des mesures adaptées doivent donc être définies pour mettre un terme à cette artificialisation et restaurer l'intérêt paysager et écologique de cette magnifique combe. Il est nécessaire de protéger de l'enfrichement les corniches et les éboulis.