"Habitats, fauna, flora" directive site
Reference database: Juillet 2024
Annual update of the list SCI - publication in the OJ EU : 02/02/2024 (from the database: 02/02/2024).
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Site code : FR7200749
Compilation : 30/11/1995
Updated : 03/12/2019
Site name : Montagnes du Barétous
Designation dates :
Habitat classes | Cover |
---|---|
Forêts caducifoliées | 50% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 18% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 14% |
Pelouses sèches, Steppes | 12% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 2% |
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente | 1% |
Autres terres arables | 0% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 0% |
Pelouses alpine et sub-alpine | 0% |
Zones de plantations d'arbres (incluant les Vergers, Vignes, Dehesas) | 0% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 0% |
Les Montagnes du Barétous sont formées de grands ensembles géologiques, insérés au sein d’une trame de roches du Crétacé composée de Poudingues de Mendibelza et de Flysch schisto gréseux au Sud et de Marnes noires à spicules au Nord. Les montagnes du Barétous sont très nettement délimitées par plusieurs cours d’eau périphériques : le Gave de Sainte-Engrâce au Sud, le Saison à l’Ouest et le Gave du Lourdios à l’Est. Le Vert et son affluent, l’Arrec de Bitole, prennent leurs sources au coeur du massif. Les habitats forestiers dominent largement, représentant 57,7% des milieux cartographiés. Les systèmes agropastoraux au sens large (pelouses, landes et prairies et pâtures) occupent plus d’un tiers des espaces cartographiés (35,9%). Ces deux grandes formations constituent donc les principaux éléments du paysage. Au sein de ces dernières on observe une grande variété d’habitats, notamment d’habitats d’intérêt communautaire formant souvent des mosaïques complexes. Plusieurs habitats rares sur le massif méritent une attention particulière : les tourbières de couverture, les tourbières hautes, les dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion, les prairies humides et bas-marais acidiphiles, les bas-marais neutro-alcalins, les prairies de fauche … Le massif d’Issarbe abrite l’un des plus grands et plus remarquables complexes tourbeux des Pyrénées-Atlantiques et le plus important des 5 massifs de Haute Soule et du Barétous. La plupart de ces tourbières est localisée à l’étage montagnard dans un contexte d’humidité ambiante très élevée. Parmi ces dernières, on note la présence de tourbières de couvertures, habitats d’intérêt communautaire prioritaire très rare au niveau national. Ces tourbières sont établies sur des éboulis en fortes pentes sous les plus hauts pics du massif d’Issarbe.
Les surfaces cartographiées sur les montagnes du Barétous représentent 14763 ha et comptent 32 habitats naturels élémentaires regroupés en 22 habitats génériques qui recouvrent 9427,7 ha soit 63,9 % du territoire cartographié. Les montagnes du Barétous présentent une flore très diversifiée marquée par une nette influence atlantique et montagnarde. Elles se démarquent des autres massifs de la Haute Soule et du Barétous notamment par sa flore caractéristique des tourbières comprenant de nombreuses espèces patrimoniales dont 16 espèces de sphaignes et 4 lycopodiacées. Le site compte au moins 44 espèces végétales patrimoniales. 25 sont protégées au niveau régional, national et européen. 9 espèces sont inscrites sur les listes rouges et 5 sur les livres rouges d’espèces menacées en France. Parmi les espèces patrimoniales, 9 ont un statut d’endémiques. Les montagnes du Barétous abritent au moins 45 espèces animales patrimoniales dont 30 d’intérêt communautaire (annexes II, IV et V de la directive « habitats ») et compte 15 espèces de chiroptères. 9 espèces patrimoniales sont inscrites en annexe II de la directive «Habitats Faune Flore» dont 5 espèces de chauves-souris, le Rhysodès rainuré, l’Agrion de Mercure, la Damier de la Succise et une espèce considérée comme prioritaire : la Rosalie des Alpes. Les montagnes du Barétous jouent un rôle majeur pour la reproduction et la conservation des populations des chauves-souris au regard de l’importante disponibilité en gîtes : cavités naturelles, granges et autres lieux de reproduction.
Le degré de conservation des habitats d’intérêt communautaire est globalement moyen. Cependant, plusieurs habitats restent dans un bon état de conservation (tourbières de couverture, dépressions sur substrats tourbeux, landes et hêtraies acidiphiles …) voire un état de conservation optimal (milieux souterrains).Les altérations peuvent être liées à une gestion passée comme la sylviculture intensive telle qu’elle fut pratiquée dans la première moitié du 20ème siècle. Cela peut également être le résultat d’une gestion et d’une évolution plus contemporaines des pratiques et des activités agropastorales : une augmentation des pressions de pâturage sur certains secteurs, généralement les plus accessibles et les plus productifs, et à l’inverse une déprise sur d’autres plus difficiles d’accès et souvent déjà en cours d’embroussaillement. Dans le premier cas, on assiste à une évolution régressive des habitats comme par exemple l’appauvrissement en espèces caractéristiques des communautés végétales de pelouses ou de prairies. Dans le second on observe une évolution progressive qui conduit au boisement naturel des surfaces agropastorales (pelouses et landes). L’écobuage est encore régulièrement pratiqué sur les montagnes de la Haute Soule dans le but d’entretenir les systèmes agropastoraux en déprise. Cette activité traditionnelle peut néanmoins altérer des habitats d’intérêt communautaire (pelouse calcicole par exemple) si elle est pratiquée trop régulièrement, de façon intensive et non contrôlée.