"Birds" directive site
Reference database: Juillet 2024
Type : A (ZPS)
Site code : FR8212004
Compilation : 30/04/2002
Updated : 02/03/2022
Site name : Forêts alluviales et lônes du Haut Rhône
Designation dates :
Habitat classes | Cover |
---|---|
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 48% |
Forêts caducifoliées | 28% |
Pelouses sèches, Steppes | 10% |
Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) | 6% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 3% |
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 3% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 2% |
Entre Alpes et Jura, cette zone comprend le cours du Rhône pris en compte sur la totalité de son parcours commun aux départements de l'Ain et de la Savoie, ainsi que des marais attenants. Les nombreux aménagements pour la navigation du 19ème siècle et les aménagements hydroélectriques du 20ème sur le fleuve Rhône ont altéré la dynamique fluviale avec pour conséquences la modification des processus hydrologiques et sédimentaires, induisant la perte des annexes hydrauliques périphériques, l'eutrophisation, l’absence de milieux aquatiques pionniers, la dégradation de la vie aquatique du fleuve... L’incision du lit du fleuve et de la nappe phréatique associée ont provoqué : - une évolution du cortège des boisements rivulaires et des forêts alluviales situées sur les grandes îles, sur lesquelles se sont également développées les peupleraies et les espèces exotiques envahissantes, - l’atterrissement des marais de la plaine alluviale, avec un abandon des pratiques agricoles traditionnelles sur les prairies humides conduisant à une évolution vers le boisement. Enfin, l’intensification de certaines pratiques agricoles s’est également traduite par du drainage ou de la mise en culture de prairies humides. Il est important de noter que les aménagements hydroélectriques sur le Rhône ont créé de nouveaux milieux comme les retenues ou lacs artificiels qui accueillent un cortège d’espèces affectionnant les grandes étendues d’eau stagnantes. Ces milieux sont en interaction avec le lac du Bourget voisin du site.
Le Rhône et les marais attenants jouissent de nombreux statuts liés à l'intérêt national et européen du site : réserve naturelle nationale du Haut Rhône Français, site classé, ZNIEFF, arrêté préfectoral de protection de biotope (îles de Malourdie). L'intérêt du site pour les habitats naturels et les espèces vient de la juxtaposition de nombreux habitats aquatiques et humides (boisements alluviaux, bancs d'alluvions, lônes, plans d'eau libre, roselières et herbiers aquatiques, prairies humides, tourbières alcalines...). Une vingtaine d'espèces inscrites à l'annexe I de la directive Oiseaux se reproduisent sur le site. Ce site est également un lieu d'hivernage très intéressant pour plusieurs espèces d'oiseaux d'eau en lien avec le Lac du Bourget et les plans d’eau périphériques. Par ailleurs, le site est également inscrit dans le réseau Natura 2000 en tant que Zone Spéciale de Conservation (ZSC).
Les habitats les plus vulnérables sont donc : - Les forêts alluviales résiduelles des îles ou rivulaires du Haut-Rhône, dû à l’abaissement du niveau de la nappe phréatique, - Les bas-marais neutro-alcalins, - Les annexes fluviales (bras secondaires, lônes, mortes, marais péri-fluviaux,...), - Les herbiers et roselières aquatiques situées notamment sur des secteurs plus artificialisés. Ces milieux sont directement liés au fonctionnement hydraulique du Rhône. Ils sont par conséquent sensibles à différents facteurs, dont l'importance est variable selon la localisation sur le site : perte de dynamique fluviale, abaissement des nappes, perte de connexions hydrauliques, perte des effets des crues, qualité de l'eau... Les zones humides périphériques ont également tendance à s’atterrir et se boiser (aulnes, saules, bouleaux...) de part la perte d’hydratation liée à l’abaissement de la nappe phréatique du Rhône, l’abandon de certaines pratiques (fauche, broyage ..) et des destructions (drainage, plantation ...). La faune et la flore associées se banalisent et cela provoque une érosion de la richesse biologique des marais. Enfin la gestion de la fréquentation est aussi un enjeu sur ce site, notamment avec la navigation à proximité des roselières et dans les lônes.