FR9101385 - Causse du Larzac

"Habitats, fauna, flora" directive site

Reference database: Décembre 2023

Annual update of the list SCI - publication in the OJ EU : 02/02/2024 (from the database: 02/02/2024).

Site identification

Type : B (pSIC/SIC/ZSC)

Site code : FR9101385

Compilation : 31/03/1996

Updated : 08/02/2018

Site name : Causse du Larzac

Designation dates :

  • pSIC : first proposal : 31/03/2002
  • pSIC : last change : 30/07/2008
  • SCI: OJ EU first publication : 19/07/2006
  • SIC: OJ EU last publication : 22/12/2009
  • SAC: first order : 25/03/2011
  • SAC: last order : 25/03/2011
SAC legal document
Order of creation of 25 mars 2011 bearing the decision of the Natura 2000 site Causse du Larzac (Special Area of ​​Conservation)

Site location
Coordinates of the center (WGS 84) :
  • Longitude : 3.40694 (E 3�24'24'')
  • Latitude : 43.83028 (N 43�49'49'')
Surface area : 29,556 ha.
Percentage of marine surface area : 0 %
Altitude :
  • Min : 430 m.
  • Max : 870 m.
  • Average : 650 m.
Biogeographical regions :
Méditerranéenne : 100%

REGION : OCCITANIE
DEPARTEMENT : Gard (3%)
COMMUNES : Vissec.

DEPARTEMENT : Hérault (97%)
COMMUNES : Caylar, Cros, Lauroux, Pégairolles-de-l'Escalette, Rives, Romiguières, Saint-Félix-de-l'Héras, Saint-Jean-de-Buèges, Saint-Maurice-Navacelles, Saint-Michel, Saint-Pierre-de-la-Fage, Saint-Privat, Saint-Étienne-de-Gourgas, Sorbs, Soubès, Vacquerie-et-Saint-Martin-de-Castries.

Location Map

Site description

General nature of the site

Habitat classes Cover
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 46%
Forêts caducifoliées 25%
Pelouses sèches, Steppes 18%
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 6%
Forêts de résineux 4%
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 1%

Other site's features

Ce Causse a pour origine géologique des entrées maritimes vieilles pour la plupart d’environ 150 millions d’années (exceptés les terrains volcaniques de l’Escandorgue au Sud-Ouest).
Il est composé de calcaires, marnes et dolomies dans lesquels l’eau, aidée par des bouleversements géologiques, a créé au fil du temps des réseaux complexes typiques du karts. L’eau s’y infiltre donc rapidement, ce qui explique l’absence actuelle de cours d’eau permanents mais des mares ou lacs temporaires peuvent se former par "débordement" du réseau souterrain suite à de fortes précipitations (en particulier le secteur du lac des Rives). Localement, des couches d’argile permettent l’existence de petites nappes aquifères superficielle à l’échelle d’une colline. Elles sont utilisées en particulier pour alimenter certaines lavognes.
En surface, ce sont les glaciations successives et l’eau qui ont modelé le paysage par érosion et décomposition chimique (pour l’eau), en jouant sur les différences de nature ou de dureté des substrats. Ces facteurs sont à l’origine des poljés (dépression étendue au fond argileux, comme l’ancien lit de la rivière orienté Nord/Sud parcourant les causses de Blandas et du Larzac), les gorges ou canyons encore actifs, les avens (gouffres), les dolines (cuvettes à fond argileux) et les chaos dolomitiques ruiniformes.
Ces phénomènes, certains accélérés par les défrichements,aboutissent superficiellement à des affleurements de roches sur les endroits les plus exposés (pentes, comme certaines dolines ou puechs, chaos dolomitiques) et à l’accumulation de bonnes terres souvent empierrées dans les dépressions (poljés, dolines).

A cette uniformité du paysage, s’ajoute une relative uniformité de la végétation largement dominée par les pelouses qui donnent cet aspect de pseudo-steppe à ce causse. Sous cette relative uniformité, le paysage recèle cependant une mosaïque de couverts végétaux, résultat de la dynamique de la végétation et des différentes utilisations du terroir par l’Homme.

Quality and importance

Le causse du Larzac fait partie des Causses Méridionaux. Cet ensemble régional original unique en Europe est le plus grand ensemble de formations herbeuses sèches semi-naturelles en France et abrite un grand nombre d’espèces endémiques.
Il s’agit du causse le plus étendu et le plus au sud de cet ensemble complémentaire de plateaux et de leurs contreforts.
Il offre un remarquable exemple de dolines calcaires, de dépressions argileuses et de chaos dolomitiques particulièrement étendus qui présentent une grande variété d’écosystèmes.
La diversité des habitats présents est soulignée par la diversité des espèces.

Vulnerability

A partir du néolithique moyen, le pastoralisme ovin commence à prendre place sur le plateau doté d’une végétation arborée et ce, pour se maintenir jusqu’à nos jours avec un maximum de pâturage au XIXème siècle. L’homme intervient à travers des actions de déforestation puis en maintenant les milieux ouverts pour y développer l’agriculture.
Ces activités associées à des pratiques pastorales traditionnelles (brûlage "à la matte", valorisation du Buis en tant que litière ou pour la fabrication de divers objets...) contenaient autrefois l’avancée des forêts. Ainsi, cette action de forte intervention sur les ligneux de manière générale et de limitation du couvert forestier a pour résultante le caractère pseudo-steppique de ce causse.

Actuellement, près de 70 % du territoire est déclaré utilisé par les éleveurs sédentaires ou transhumants. Mais les grands équilibres écologiques n’en restent pas moins très fragiles du fait : 
- de la disparition des pratiques traditionnelles liées aux activités pastorales ;
- de la disparition progressive de certains types d’élevages (ovins transhumants entre-autres) et du repli des troupeaux sédentaires sur les surfaces les plus productives ; 
- d’achats de structures foncières par des privés ayant des objectifs de valorisation divers sans démarche de gestion des milieux.
Aussi, malgré une certaine reconquête récente des espaces pastoraux, la principale conséquence de ces modifications de pratiques est une colonisation par la lande haute à Buis ou à Genévrier qui, non stabilisée, est un préambule à une reforestation naturelle sur les secteurs les moins exploités. Cette fermeture des milieux se traduit par une disparition progressive de milieux très ouverts dits "sub-steppiques" que sont les pelouses sèches et par conséquent, des espèces qui y sont inféodées.