FR9102017 - Récifs du banc de l’Ichtys et du canyon de Sète

"Habitats, fauna, flora" directive site

Reference database: Décembre 2023

Annual update of the list SCI - publication in the OJ EU : 02/02/2024 (from the database: 02/02/2024).

Site identification

Type : B (pSIC/SIC/ZSC)

Site code : FR9102017

Compilation : 14/03/2017

Updated :

Site name : Récifs du banc de l’Ichtys et du canyon de Sète

Designation dates :

  • pSIC : first proposal : 31/10/2018
  • pSIC : last change : 31/10/2018
  • SCI: OJ EU first publication : 28/11/2019
  • SIC: OJ EU last publication :
  • SAC: first order :
  • SAC: last order :
Site location
Coordinates of the center (WGS 84) :
  • Longitude : 4.12617 (E 4�07'34'')
  • Latitude : 42.80536 (N 42�48'19'')
Surface area : 24,598 ha.
Percentage of marine surface area : 100 %
Altitude :
  • Min : 0 m.
  • Max : 0 m.
  • Average : 0 m.
Biogeographical regions :
Méditerranéenne : 100%
.

Location Map

Site description

General nature of the site

Habitat classes Cover
Mer, Bras de Mer 100%

Other site's features

Le site englobe une partie du plateau continental avec le banc de l’Ichtys et une partie du canyon de Sète.

Le plateau continental est envasé comme l’ont montré des plongées de la campagne MEDSEACAN, mais des roches créent un relief à l’Est du canyon de Marti. Une seule roche a été véritablement explorée durant la campagne MEDSEACAN, mais plusieurs roches existent formant de petits affleurements éparpillés (Baztan, 2004).
Les roches du banc de l’Ichtys seraient constituées de sables cimentés durant le dernier maximum glaciaire il y a environ 21 000 ans, quand le niveau de la mer était environ 110 mètres plus bas que le niveau actuel (Baztan, 2004).

Le bord du plateau et le talus continental sont entaillés par le canyon de Sète constitué de deux branches. Sur l’interfluve entre les deux branches, une zone de détritique grossier biogène avec des débris de coraux profonds a été révélée par les plongées de la campagne MEDSEACAN.
Les zones de roches sur le plateau (banc de l’Ichtys) et de l’interfluve entre les deux branches du canyon de Sète, se situaient en dessous de la ligne de rivage de la régression du dernier maximum glaciaire et a subis une érosion sous-marine de plus de 20 mètres (Baztan, 2004).

Quality and importance

Unités écologiques (UE) présentes :

Pour l'habitat 1170A. Roches concrétionnées ou roches du large, en bord du plateau continental
A.1 Communautés des affleurements, plateau, dalles ou blocs rocheux, concrétionnés ou non, formant de nombreuses cavités ou surplombs, créant une topographie complexe
A.2 Communautés des affleurements ou roches éparpillées, dalles ou blocs posés sur le sédiment, ne créant pas de cavités, sans topographie complexe
B. Détritique grossier biogène avec association d’espèces du substrat dur


UE A1 & A2 : la roche explorée de la campagne MEDSEACAN montre des formes massives, arrondies avec par endroits des cavités qui semblent être dus à l’érosion. Lors de l’exploration, la roche est apparue comme envasée, couverte d’hydraires ou de bryozoaires de petite taille et essentiellement colonisée par des éponges. Les grands anthozoaires étaient absents et quelques grands hydraires se développaient entre les roches. Aucune huître n’a été observée contrairement aux roches Lacaze Duthiers ou de Sète.

Le site récifs du banc de l’Ichtys et du canyon de Sète est l’unique secteur possédant l’unité
écologique B. Cette unité écologique présente des formes diverses (Fourt & Goujard, 2014a),
mais celle observée lors de la campagne MEDSEACAN dans ce grand secteur, est l’unique
exemple d’une forme incluant des Dendrophyllia cornigera morts et vivants.

Lors de la campagne MEDSEACAN, le fond marin des zones explorées dans le canyon de Sète était constitué de substrat meuble, essentiellement de vase. A l’interfluve entre les deux branches du canyon de Sète, des vases endurées ont été observées en profondeur (-700 m de profondeur). Dans cette même zone, moins profondément, à hauteur d’une rupture de pente entre -200 et -300 mètres environ, le fond vaseux ou sablo-vaseux était couvert de débris de coraux profonds dont certaines colonies étaient vivantes. Les coraux observés étaient des Dendrophyllia cornigera arborant parfois de beaux polypes vivants et dont la partie morte servait de substrat à d’autres espèces sessiles (hydraires, bryozoaires, éponges) leurs conférant ainsi le statut de récifs biogéniques. Cette formation particulière attirait également plusieurs espèces vagiles comme des rascasses (Scorpena elongata), des poulpes (Octopus salutii), Capros aper, Munida sp. etc. Ce secteur est donc apparu comme une concentration de vie au milieu d’un canyon vaseux où la diversité observée était bien plus éparse qu’ici. Ailleurs dans le canyon, des pennatulacés (Funiulina quadrangularis et Kopholemnon sp.) ont été observées. En tête de canyon, dans le diverticule Ouest, une importante concentration de petits merlus a été notée.
L’origine de cette formation de détritique biogène ainsi que la composition de la couche de substrat sous-jacente, n’est pas  connue. Il serait intéressant d’effectuer des prélèvements de substrat pour une meilleure connaissance de cette forme méconnue de l’unité écologique B pour la gestion du site. Par ailleurs, une micro cartographie de cette zone permettrait d’effectuer des suivis temporels intéressants.

Espèces des récifs les plus représentatives
· Dendrophyllia cornigera (scléractiniaire)
· Anthias anthias
· Aulopus filamentosus
· Axinella damicornis
· Axinella sp.
· Bryozoaires branchus et encroûtants
· Dictyonella sp.

Vulnerability

Interactions avec les activités de la zone ;
Oiseaux :
- Dérangement (trafic maritime, travaux off-shore, activités de défense, pêche…) ;
- Captures accidentelles (pêche) ;
- Disponibilité de la ressource ;
- …./….

Grands dauphins ;
- Dérangement (trafic maritime, travaux off-shore, activités de défense, pêche…) ;
- Bruit (trafic maritime, travaux off-shore, activités de défense…) ;
- Captures accidentelles (pêche) ;
- Disponibilité de la ressource ;
- …/…

Les principales activités en interaction directe ou potentielle avec l’habitat récif sont  le chalutage et celles liées aux travaux d’installation comme l’installation de câbles sous-marins.