Description
« Gentil coquelicot, mesdames, gentil coquelicot, nouveau » dit la comptine enfantine. Mais à quel coquelicot cette chanson fait-elle allusion ? L’affaire n’est pas si simple car il existe, en France métropolitaine, quatre espèces de coquelicots à fleurs rouges : le Coquelicot commun, le Pavot douteux, le Pavot Argémone et le Pavot hybride. Si la couleur des pétales n’est pas le meilleur moyen de les distinguer, car elle varie considérablement en fonction du temps, la forme du fruit (qui est une capsule) trahit immédiatement l’espèce. Voici une petite clef de détermination pour vous aider à trouver l’espèce de coquelicot que vous rencontrerez. Utilisez-la comme s’il s’agissait d’un jeu de piste et suivez ses indications :
1- la capsule est-elle à peu près aussi haute que large ou un peu plus haute que large (rapport hauteur sur largeur < 2) ? :
Si oui : passez au point 2. Si non : passez au point 1bis.
2- la capsule possède-t-elle des petits poils légèrement piquants ?
oui : c’est le Pavot hybride (Papaver hybridum L.),
non : c’est le Coquelicot commun (Papaver rhoeas L.).
1bis- la capsule est-elle bien plus haute que large (rapport hauteur sur largeur compris entre 2 et 4) ? :
Si oui : passez au point 3. Si non : alors c’est une espèce d’un autre genre : envoyez-nous quand même la photo pour que nous puissions vous dire de quoi il s’agit !
3- la capsule possède-t-elle des petits poils légèrement piquants ?
oui : c’est le Pavot Argémone (Papaver argemone L.),
non : c’est le Pavot douteux (Papaver dubium L.).
Le Coquelicot commun et le Pavot douteux sont très banals partout en France, alors que le Pavot Argémone a considérablement régressé, victime des herbicides utilisés dans les champs de céréales, là où il se plaît. Quant au pavot hybride, on le trouve plus bien fréquemment dans la moitié sud de la France, que dans la moitié nord.
Cette quête sur ces quatre espèces de coquelicots nous servira à mieux connaître leur répartition actuelle sur le territoire métropolitain.
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