Le projet se situe dans le département de l’Aude, en limite sud-est avec le département des Pyrénées-Orientales. L’emprise initiale envisagée est de 27,4. Elle est occupée par le matorral ou garrigue, formation typique de la région biogéographique méditerranéenne, mais aussi par diverses plantations. Les garrigues sont actuellement denses et fermées avec de faibles plages de pelouses, habitats reliques des vastes espaces pastoraux de jadis, en voie de disparition locale sans intervention externe (feu, pacage). Les enjeux concernant les habitats naturels et semi-naturels sont modérés au niveau des garrigues bien conservées du site et faibles au niveau des plantations. Par ailleurs, quelques plages de pelouses sèches méditerranéennes ont été distinguées par un enjeu fort. D’un point de vue floristique, dix espèces présentant des enjeux supérieurs à très faibles ont été observées, dont une espèce protégée à enjeu de conservation modéré : la Gagée de Granatelli. Les garrigues associées au matorral arborescent sont propices à la présence du cortège des fauvettes méditerranéennes. Les pistes en mosaïques et les garrigues seules sont également favorables à l’avifaune locale mais également au déplacement des espèces de chiroptères recensées, dont le Minioptère de Shreibers. Concernant l’herpétofaune, la ruine et ses alentours immédiats au sud-ouest de la zone d’implantation potentielle, jonchés de nombreux microhabitats dont essentiellement des pierriers et murets pouvant constituer des gites pour les reptiles, sont fréquentés par les six espèces recensées sur le site dont le Lézard ocellé. Des enjeux très forts ont été attribués à cette zone. Des enjeux entomologiques modérés sont pour leur part mis en avant au vu de la reproduction de la Proserpine au sein des terrains du projet, en limite nord-est (bord de route et garrigue sous pinède). Suite à l’application de la séquence Eviter-Réduire-Compenser, la zone de projet a été restreinte à 10,91 ha, en évitant ainsi les enjeux majeurs.